La gravure sur métaux est inscrite désormais sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité. Cette décision découle d’une réunion qui s’est tenue au Botswana en décembre 2023 par le comité des États Membres de l’UNESCO.
Le tracé-matis, l’ajourage ou le sertissage sont des techniques ancestrales de gravure sur les métaux, inscrites au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Au Maroc, la ville de Fès abrite des artisans qualifiés spécialisés dans cet art, transmis de génération en génération. Ces ciseleurs sont devenus la pierre angulaire de l’identité culturelle de leur pays.
La gravure manuelle s’effectue sur du cuivre, de l’argent ou de l’or avec des motifs géométriques, végétaux ou astrologiques. Cet art ancestral a obtenu le prestigieux label onusien début décembre. La candidature de cet artisanat, ornant bijoux, ustensiles de cuisine ou objets décoratifs, était portée par dix pays arabes dont la Tunisie, l’Algérie et le Maroc.
Les métiers associés à cet art de la gravure sur métaux s’étendent depuis les zones urbaines jusqu’à des régions très reculées, adoptant différents savoir-faire selon les pays et les matériaux. La diversité des techniques de fabrication et des symboles qui sont gravés illustre toute la richesse de cette tradition, et la raison pour laquelle ce savoir-faire de la gravure a été immortalisé par l’UNESCO.
Il convient de souligner à quel point ces pratiques séculaires sont aussi utilisées comme une expression artistique contemporaine, témoignant ainsi de leur faculté d’adaptation et soulignant toute la dimension économique de la culture des peuples.
CHRISTELLA MONDJOT