Connecter près de 300 millions d’africains au réseau électrique d’ici à 2030, tel est le nouveau défi au cœur du partenariat lancé entre la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), mercredi 17 avril 2024.
Organisées deux fois par an, les réunions de printemps et les assemblées annuelles initiées par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), constituent une occasion privilégiée pour l’ensemble des parties prenantes de proposer des actions qui permettront de résoudre les questions liées à l’extrême pauvreté et favoriser une prospérité partagée.
Conscients des défis auxquels sont confrontés l’Afrique, notamment en termes d’électricité, les présidents de la Banque mondiale, Ajay Banga, et de la BAD, Akinwumi Adesina, se sont engagés, avec détermination à électrifier, par le biais de systèmes d’énergie renouvelable décentralisés ou de réseaux de distribution, près de 300 millions de foyers sur le continent.
Un projet estimé à environ 30 milliards de dollars, soit 18 428 670 milliards de francs CFA. Un montant ponctionné sur le fonds de la Banque mondiale et octroyé aux pays les plus pauvres. L’institution financière compte mettre à contribution les secteurs privés et publics.
Pour Ajay Banga, ce projet ne pourra voir le jour qu’avec un partenariat et de l’ambition. Ainsi, les deux institutions auront besoin de l’action politique des gouvernements, de financements de banques multilatérales de développement et d’investissements du secteur privé.
En Afrique, près de 600 millions de foyers n’ont pas accès à l’électricité. Ce manque constitue un obstacle majeur à l’amélioration des soins de santé, de l’éducation, de la productivité, de l’inclusion numérique, ainsi qu’à la création d’emplois. L’accès à l’électricité est en effet le fondement de tout développement.
Mélissa Brenth Mfono