Au cœur du 4ᵉ arrondissement de Port-Gentil, le marché du Camp Boiro est l’un des centres d’échanges commerciaux les plus actifs de la capitale économique du Gabon. Malgré sa popularité, les habitants et les commerçants se sentent délaissés par les autorités.
Avant la construction des ponts d’Ozouri et d’Oléndé dans la province de l’Ogooué-Maritime, les marchandises en provenance des villages arrivaient exclusivement au Camp Boiro par bateau. Depuis l’ouverture de nouvelles routes, les commerçants déplorent un désintérêt des autorités envers leur activité. « Nous vendons les pieds dans l’eau », témoigne Catherine Pambou, une commerçante, en référence à la proximité du fleuve Ogooué et aux conditions précaires du marché construit sur le littoral.
Marina Euninguet, une autre commerçante, souligne les difficultés rencontrées sur cette plateforme : « Nous avons construit ces étals nous-mêmes, mais la mairie continue de prélever des taxes. » Elle réclame la construction d’un nouveau marché et d’un meilleur emplacement pour les pirogues qui assurent le transport des marchandises depuis les villages.
Afin d’améliorer les conditions de travail des commerçants durant la période de transition, les nouvelles autorités municipales ont mis en place des marchés thématiques à Port-Gentil. C’est le cas du marché Moukala, désormais dédié à la promotion des produits locaux tels que les bananes plantains, les taros et les tubercules. Les commerçants espèrent que cette initiative contribuera à l’amélioration de leur situation.
Charles Ayenoue