Le Groupe d’observateurs du Commonwealth (COG) a salué le déroulement pacifique, calme et ordonné du scrutin présidentiel du 12 avril au Gabon et a appelé les citoyens à s’impliquer davantage dans le processus électoral.
Dans leur déclaration du 14 avril dernier, les observateurs ont souligné que le vote s’est tenu dans un cadre légal respecté, avec une liberté d’expression globalement garantie. Un signal encourageant pour un pays toujours en transition, qui tente de tourner définitivement la page des crises institutionnelles passées.
Mais les compliments s’accompagnent aussi de recommandations : sensibiliser davantage les populations à leur rôle civique, mieux équilibrer les temps de parole dans les médias publics, et éviter toute communication précipitée sur les taux de participation avant leur vérification. Autant d’éléments cruciaux pour bâtir une démocratie solide, au-delà des élections.
Des défis à relever pour les scrutins à venir
Avec des législatives et municipales en ligne de mire, le rapport du Commonwealth sonne comme un rappel à l’ordre bienveillant. Il invite les autorités à tirer les leçons de ce scrutin en mettant en place un mécanisme d’évaluation post-électorale, impliquant toutes les parties prenantes, y compris la société civile. L’objectif étant de ne pas se contenter d’un bon point international, mais consolider durablement les acquis.
Le Groupe d’observateurs a également noté des progrès dans l’indépendance des médias, un enjeu majeur pour le pluralisme démocratique. Cependant, il insiste sur l’importance de garantir à chaque candidat un accès équitable aux canaux d’information, afin que le débat d’idées puisse réellement s’exprimer, sans filtre ni favoritisme.
Le rapport final du Commonwealth sera bientôt remis aux autorités gabonaises. Il contiendra des recommandations concrètes pour améliorer encore le système électoral. Car au fond, un scrutin paisible, c’est bien. Mais une démocratie vivante, où chaque citoyen sent que sa voix compte, c’est mieux. Le Gabon a posé les fondations. Il lui reste à bâtir l’édifice.