Ce mercredi 27 décembre 2023, à Kinshasa, au siège de L’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE), parti politique de Martin Fayulu, une marche prévue par l’opposition, exigeant l’annulation des élections en raison d’irrégularités, a été marquée par des affrontements. Le gouvernement, par le biais du vice-Premier ministre Peter Kazadi, a interdit cette marche, les forces de sécurité ont été déployées au siège du parti.
Mardi dernier, lors d’une conférence de presse, l’émissaire du gouvernement, Peter Kazadi, vice-Premier ministre, chargé de l’Intérieur et de la sécurité, a interdit la manifestation de l’opposition dont l’objectif était d’exiger l’annulation du scrutin. Théodore Ngoy, candidat, conteste cette décision, soulignant l’absence de formalisation officielle. Il dénonce également un excès de pouvoir, précisant au passage que la marche est constitutionnelle. Olivier Kamitatu invite quant à lui à la mobilisation en référence à l’article 64, incitant les Congolais à contrecarrer toute tentative illégale de prise de pouvoir.
Vers midi, une centaine de policiers a été déployée au siège de l’ECIDE pour empêcher la manifestation, ce qui a fait monter la tension, déclenchant ainsi des affrontements entre les jeunes manifestants et les forces de l’ordre, marqués par des jets de pierres contre l’utilisation de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène. Pour l’heure, à l’est de la ville, malgré le dispositif sécuritaire, la situation demeure calme.
Une partie du dispositif de sécurité a été levée. Le chef de la police a souligné l’interdiction de la manifestation et a mis en cause les organisateurs, arguant notamment de la présence de mineurs parmi les manifestants. Martin Fayulu, seul candidat présent sur les lieux et défenseur de la mobilisation, a dénoncé l’usage de la violence visant à entraver toute forme de manifestation.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dévoile progressivement les résultats de l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo. À travers le pays, un total de 6 112 456 votes ont déjà été pris en compte. Selon ces chiffres partiels, Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, domine le classement avec 78%, suivi de Moïse Katumbi à 14% et Martin Fayulu à 4%.
MMP