A Washington le jeudi 04 décembre 2025, les présidents rwandais et congolais, Paul Kagame et Félix Tshisekedi, ont signé un nouvel accord de paix, médié par les États-Unis sous l’égide de Donald J. Trump. Après des décennies de conflit, cette démarche présentée comme « historique » promet réconciliation, intégration économique et retrait des forces étrangères dans l’est de la RDC. Mais sur le terrain, l’espoir cohabite avec les doutes.
La rencontre intervient six mois après la première signature, le 27 juin 2025, lorsqu’un accord entre ministres avait tenté de jeter les bases d’un cessez-le-feu. Aujourd’hui, la ratification par les chefs d’État devrait, selon les signataires, sceller l’engagement des deux nations vers une paix durable.
Lors de la cérémonie, l’administration américaine a présenté le pacte comme un tournant diplomatique majeur, mêlant sécurité et opportunités économiques notamment l’exploitation des ressources minières de l’est congolais, d’intérêt stratégique pour plusieurs puissances.
Dans son allocution, Paul Kagame a salué l’intervention américaine, affirmant que cette initiative offrait « la feuille de route la plus claire et la plus précieuse que nous ayons jamais eue ».
Félix Tshisekedi, pour sa part, a décrit le jour comme le début d’un « nouveau chemin ». Le texte final consoliderait plusieurs engagements : la cessation des hostilités, le retrait des forces extérieures, le désarmement des groupes armés non-étatiques, et la mise en place d’un cadre d’intégration économique régionale.
Pourtant,Des voix critiques dénoncent l’accord comme un compromis avant tout économique : l’accès aux minerais stratégiques (or, cobalt, lithium, etc.) serait au cœur des intérêts américains, plus que la stabilité régionale.
Si le processus est sincère, l’accord pourrait ouvrir la voie à un désarmement effectif, à la réinstallation des déplacés, à la reconstruction des zones ravagées, et avec l’intégration économique à un développement régional fondé sur la paix. Il pourrait aussi redéfinir les relations diplomatiques en Afrique centrale, avec un exemple de médiation internationale ayant abouti.
Mais la route sera longue. L’accord pourrait servir à renforcer la surveillance internationale, à imposer un retrait effectif des forces étrangères, et à garantir que les promesses de coopération ne soient pas détournées.

