La société civile est souvent un moteur de changement social, initiant des réformes et sensibilisant l’opinion publique sur des sujets d’intérêt commun.
Au Gabon, l’article 7 du projet de la nouvelle constitution consacre désormais la société civile comme un acteur majeur du développement démocratique, économique et social, faisant de cet organe un acteur essentiel dans la gestion de la vie publique.
Parmi les innovations contenues dans ce texte, l’article 7 émerge comme une avancée majeure en reconnaissant officiellement le rôle central de la société civile dans le développement du pays : « La société civile est une des composantes de l’expression de la démocratie pluraliste et participative. Elle contribue au développement démocratique, économique, social, cultuel, environnemental et culturel », stipule l’article 7 du projet de constitution.
L’intégration de la société civile dans le projet de nouvelle constitution constitue une avancée significative pour la démocratie participative. En agissant comme un contrepoids au pouvoir de l’État, la société civile participe au bon fonctionnement des institutions démocratiques. En surveillant les actions du gouvernement, elle favorise la transparence et encourage les responsables politiques à rendre des comptes. De ce fait, la société civile devient un acteur clé dans la défense des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de l’égalité.
Les organisations de la société civile jouent également un rôle de « sentinelle », dénonçant les abus de pouvoir, la corruption et les violations des droits de l’homme, lorsqu’ils surviennent. En exerçant une pression constante sur les institutions nationales, elles s’assurent que les décisions politiques reflètent les intérêts des citoyens, et non des intérêts personnels ou partisans. Elles veillent également à ce que la voix des minorités soit entendue au sommet de l’État.
Maria-Baptista Mbina