Au Kremlin, mardi 7 mai 2024, Vladimir Poutine a été investi pour un 5ᵉ mandat à la tête de la Fédération de Russie. Le président russe est reparti pour diriger le plus grand pays du monde durant les six prochaines années, dans un contexte de conflit armé en Europe de l’Est.
Investi président de la Fédération de Russie pour la 5ᵉ fois, l’un des chantiers brûlants de Vladimir Poutine est le dénouement de l’opération militaire spéciale en cours en Ukraine. Un conflit qui a entraîné une fracture entre la Russie et l’Occident. C’est sans doute pour cela que dans son discours d’investiture, Vladimir Poutine a jugé possible le rétablissement de la discussion avec les Occidentaux.
Un des signes visibles du fossé entre l’Occident et la Russie est l’absence à la cérémonie d’investiture des représentants diplomatiques de la plupart des pays occidentaux. Néanmoins, Paris a chargé son ambassadeur en Russie, Pierre Lévy, de représenter la France, ignorant ainsi l’appel au boycott lancé par Kiev.
Pour le président russe, la main de la Russie demeure tendue vers l’Occident. Selon le maître du Kremlin, la collaboration entre son pays et les pays d’Europe de l’Ouest n’est possible qu’à la seule condition du respect des droits fondamentaux du peuple russe. Il fait notamment allusion au droit à se défendre en cas de menace extérieure, l’une des raisons avancées par Moscou pour justifier l’intervention militaire spéciale en Ukraine, en février dernier.
Faisant référence à ce conflit armé, Vladimir Poutine a promis à la nation russe qu’ils vaincraient ensemble et sortiraient plus forts de ce qu’il a décrit comme une « période difficile ».
Poutine est devenu chef de l’État pour la première fois le 7 mai 2000. Il a ensuite été président du gouvernement russe de 2008 à 2012, avant sa réélection à la tête du pays en mars 2012. Vladimir Vladimirovitch Poutine a de nouveau remporté les élections présidentielles en mars dernier avec 87 % des voix.
Charles Ayenoue