L’ancien médecin rwandais, Sosthène Munyemana, a été condamné à 24 ans de réclusion criminelle, à la cour d’assises de paris, pour son implication au génocide du Rwanda, en 1994.
A 68 ans, Sosthène Munyemana a été reconnu coupable de génocide, des crimes contre l’humanité et de participation à une entente en vue de la préparation de ces crimes. Il était accusé d’avoir signé une motion de soutien au gouvernement intérimaire institué après l’attentat contre l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana. Un attentat qui a débouché sur le génocide rwandais, entre avril et juillet 1994.
SOSTHÈNE MUNYEMANA était également accusé d’avoir mis en place des barrières et des rondes de garde à Tumba, dans la préfecture de Butare, au sud du Rwanda. Des rondes au cours desquelles plusieurs personnes ont été interpellées avant d’être exécutées.
D’après le président de la cour, qui a donné son verdict, l’accusé, membre d’un groupe qui a préparé, organisé et piloté au quotidien le génocide des Tutsi à Tumba, était aussi détenteur de la clé d’un bureau de secteur où étaient enfermés des Tutsi, avant leur exécution.
Selon l’organisation des nations unies, le génocide rwandais a fait plus de 800 000 morts, pour la plupart d’ethnie tutsi.
Notons que six hommes ont déjà été condamnés en France, pour leur participation à ces crimes de masses sur les Tutsi, les peines de prison allant de 14 ans de réclusion criminelle à la perpétuité.
Deux d’entre eux doivent encore être jugés en appel. Condamné en première instance, à vingt ans de réclusion criminelle, pour complicité de génocide, l’ancien préfet rwandais, Laurent Bucyibaruta, est mort le 6 décembre.
JEAN SÉRAPHIN MBA NGUEMA