Le Mali a décliné la feuille de route du gouvernement de la transition le week-end dernier à Banjul, en Gambie, lors de la 15ᵉ Conférence islamique du Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Le ministre malien des Affaires étrangères est revenu sur les résultats acquis ces derniers mois dans le pays.
Devant les chefs d’État et de gouvernement des 57 États membres de l’OCI, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a axé son discours autour de deux axes. Il s’agit notamment de la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles et les progrès enregistrés dans la défense du territoire national et la lutte contre le terrorisme.
Selon le ministre, le recouvrement de l’intégrité territoriale et la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire sont les premiers résultats visibles de cette politique. Le membre du gouvernement a ensuite rassuré ses pairs quant au redéploiement de l’administration publique et des services sociaux dans les zones libérées qui serait en cours.
Le chef de la diplomatie malienne a également mis l’accent sur l’appropriation nationale du processus de paix, notamment à travers le dialogue inter-maliens en cours dans le pays. Au titre des évolutions sous-régionales, Abdoulaye Diop a rappelé le contexte de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette organisation intergouvernementale a été décrite par le membre du gouvernement malien comme une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle, en vue de lutter contre le terrorisme.
Sur les questions internationales, il a réitéré la position du Mali sur le conflit entre Israël et le Hamas. Le pays d’Assimi Goita a penché en faveur d’une solution à deux États, permettant la création d’un État palestinien indépendant avec Al-Qods Al-Sharif comme capitale.
La 15ᵉ conférence islamique du Sommet de l’OCI s’est tenue sur deux jours et s’est achevée dimanche 5 mai 2024 dans la capitale gambienne.
Charles Ayenoue