Deux ans après l’annonce très controversée du premier projet de Super Ligue proposé par douze clubs européens, en Espagne, Atlético de Madrid, Barcelone et le Real Madrid ; en Italie, Milan, l’Inter Milan et la Juventus ; en Angleterre, Arsenal, Chelsea, Liverpool, Manchester City, Manchester United et Tottenham, l’organisation chargée de promouvoir cette nouvelle compétition, A22 revient avec un nouveau format pour convaincre d’autres de rallier leur rang.
Suite à l’opposition de l’UEFA, de la FIFA et de plusieurs clubs européens, notamment le Paris Saint-Germain, le Bayern Munich et le Borussia Dortmund, pour l’organisation d’une nouvelle compétition de football sur le vieux continent, des clubs réunis au sein de la société espagnole European Superleague Company, ont saisi le tribunal de commerce de Madrid qui au vu des faits, a interrogé la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE). Après deux ans d’attente, la CJUE a jugé illégales les règles de la FIFA et de l’UEFA et a tranché en faveur de la Super Ligue.
« Les règles de la Fédération internationale de football association (FIFA) et de l’Union des associations européennes de football (UEFA) soumettant à leur autorisation préalable la création de tout projet de nouvelle compétition de football interclubs, telle que la Superleague, et interdisant aux clubs et aux joueurs de participer à celle-ci, sous peine de sanctions, sont illégales », a souligné la CJUE.
Elle a également indiqué que les pouvoirs de ces deux institutions ne sont « encadrés par aucun critère assurant leur caractère transparent, objectif, non discriminatoire et proportionné ».
Dans le même sens, la Cour fustige « les règles qui attribuent à la FIFA et à l’UEFA un contrôle exclusif sur l’exploitation commerciale des droits liés à ces compétitions », et souligne qu’elles « sont de nature à restreindre la concurrence, compte tenu de l’importance de ces dernières pour les médias, les consommateurs et les téléspectateurs dans l’Union ».
Malgré cette décision, la Cour de Justice de l’Union européenne souligne que cette compétition « ne doit pas pour autant être nécessairement autorisée » et rappelle qu’ » elle ne prend pas position, dans son arrêt, sur ce projet spécifique ».
Le Real Madrid et Barcelone, désormais seuls membres « fondateurs » de cette compétition après le retrait des dix autres cadors européens en 2021, ainsi que Naples se sont déjà exprimés en faveur de la Super Ligue.
Florentino Perez, le président du Real Madrid et de la Super Ligue, a qualifié cette décision d’historique. « À partir d’aujourd’hui, le présent et l’avenir du football européen sont enfin entre les mains des clubs, des joueurs et de leurs fans. Notre destin nous appartient et nous avons devant nous une grande responsabilité. Ce jour marquera un avant et un après. C’est un grand jour pour l’histoire du football et pour l’histoire du sport », s’est réjoui le patron de la maison blanche.
Nonobstant le peu de soutien apparent des clubs pour l’organisation de cette compétition, Anas Laghrari, co-fondateur de A22, affirme que ces derniers ne ferment pas la porte au projet malgré certaines déclarations. « On a beaucoup de clubs qui ont publiquement dit non, mais qui nous disent oui en secret », indique-t-il.
La nouvelle structure de la Super Ligue comprend 64 équipes réparties en trois ligues : Star, Gold et Blue. Les ligues Star et Gold comportent 16 clubs chacune, tandis que la ligue Blue en inclut 32. « Les clubs sont répartis dans des poules de 8 clubs, ce qui garantit 14 matchs par club et par saison au minimum (matchs à domicile – à l’extérieur) », précise A22.
Cette dernière mouture semble bien plus attrayante que la précédente. Reste à savoir si elle convaincra les clubs européens ou si un accord avec l’UEFA sera trouvé, en vue d’apporter des changements au nouveau format de la ligue des champions.