Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a dressé un bilan positif de ses dix premiers mois au pouvoir, lors d’une interview diffusée mardi 23 juillet 2024 sur Gabon 24. Le porte-parole du CTRI, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a détaillé les avancées significatives réalisées dans divers secteurs clés, témoignant d’un engagement fort pour le développement et le bien-être des gabonais.
Des progrès significatifs dans les secteurs de l’eau et de l’électricité
Conscient des défis persistants dans l’accès à l’eau et à l’électricité, le CTRI a entrepris des actions concrètes pour améliorer la situation. L’achat de 120 groupes électrogènes de grande capacité a permis de réduire considérablement les délestages dans plusieurs régions, notamment à Tchibanga. Parallèlement, le lancement de 300 forages et la réhabilitation de la station de traitement d’eau de Ntoum témoignent d’une volonté de répondre aux besoins urgents des populations tout en investissant dans des projets structurants à long terme.
7 milliards de FCFA pour le développement des provinces
Le CTRI a démontré son engagement envers le développement équitable du pays en allouant 7 milliards de francs CFA à chaque province. Ce financement vise à soutenir des projets à « impact rapide » définis par les populations locales elles-mêmes, garantissant ainsi une meilleure adéquation avec leurs besoins réels. Un mécanisme de contrôle rigoureux a été mis en place pour assurer la transparence et l’efficacité de ces investissements.
« Dans la boucle, il y a le délégué spécial, le gouverneur, le ministre de l’Économie et un ministre ressortissant de la localité. Il faut un certain nombre de signatures pour que l’argent soit décaissé. Le CTRI enverra des commissaires pour effectuer les contrôles et toucher du doigt si les projets ont été menés à leur terme », indiqué le porte-parole.
Des investissements majeurs dans la santé et l’éducation
La création de 1200 postes budgétaires dédiés au secteur de la santé est l’une des mesures prises par les autorités de la transition. « 1000 postes budgétaires ont été créés ainsi que 200 pour des médecins, des infirmiers, des aides-soignants qui eux seront déployés à l’intérieur du pays », précise Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.
Le CTRI a également entrepris la réhabilitation de plusieurs structures hospitalières, notamment le centre hospitalier de Mitzic qui a été achevé il y a quelques mois, le centre médical d’Akiéni, qui a été doté d’une nouvelle unité de soins intensifs, mais aussi la transformation en hôpital moderne du centre de santé de Nzeng-Ayong, à Libreville. Le membre du gouvernement a également mis l’accent sur la formation et la sensibilisation du personnel pour garantir des soins de qualité.
Les autorités ont pris des mesures fortes en faveur de l’éducation, notamment la gratuité des frais d’inscription pour plus de 200 000 enfants et le rétablissement des bourses scolaires suspendus depuis 2017 par le régime déchu. La reconstruction et la réhabilitation d’écoles, dont le lycée d’État Paul Indjendjet Gondjout, le lycée national Léon Mba, l’école du Prytanée militaire de Lalala, mais également du lycée d’Excellence CTRI à Akanda. Ces initiatives témoignent d’une volonté d’offrir un environnement d’apprentissage optimal aux jeunes gabonais.
1 000 postes budgétaires ont été mis à disposition du ministère de l’Éducation nationale. Au total, à ce jour, 19 500 postes budgétaires ont déjà été créés dans plusieurs secteurs.
« Le chef de l’État a mis sur la table la bagatelle somme de 13 milliards de francs CFA pour réhabiliter l’Université Omar Bongo (UOB), l’Université des Sciences de la Santé (USS) et l’Université des Sciences et Techniques de Massuku (USTM). Par ailleurs, il y a une université qui est en construction à Mouila et dont les travaux arrêtés depuis 17 ans ont repris grâce à l’action du président de la République », a indiqué le ministre.
Une attention particulière portée à l’entrepreneuriat et à la jeunesse
La création de la Banque de l’entrepreneuriat, l’arrivée prochaine de 417 taxis destinés aux jeunes entrepreneurs et la mise en service d’une centrale de gaz à Batanga sont autant d’initiative visant à stimuler l’activité économique et à créer des emplois.
Le CTRI a également investi dans des infrastructures sportives et culturelles, avec la construction de 40 plateaux sportifs, la rénovation de la salle de spectacle du ministère de la Culture achevée à 75 %, de l’École nationale des Arts et Manufactures (ENAM), du stade de l’Amitié et du Palais des Sports.
Les conditions de vie des militaires améliorées
« Notre rôle est le plus important au sein de la nation. Nous avons la lourde tâche de défendre, de protéger le territoire, de défendre, de protéger la population, de défendre, de protéger le pouvoir politique. C’est une lourde tâche, au péril de notre vie parfois », a déclaré le colonel, avant de souligner que les « conditions dans lesquelles nous travaillions avant le 30 août étaient inimaginables. Les casernes étaient vêtustes, les routes impraticables, absence d’eau, absence d’équipement nous permettant d’être efficace sur le terrain, absence de tenue ».
Mais, depuis l’arrivée du CTRI, le 30 août 2023, « les casernes des militaires ont été transformées pour améliorer les conditions de vie et de travail des militaires […] Les équipements ne sont pas en reste. Il y a quelques mois, le président de la République a procédé à une première phase de dons en équipement militaire. Il s’agissait d’environ 150 véhicules militaires pour nous permettre d’être efficaces sur le terrain. Une seconde vague de distribution aura lieu dans les jours à venir […] Une cinquantaine d’ambulances ont été distribuées à travers tout le pays ».
Des efforts pour renforcer la sécurité
Face à la montée de l’insécurité, le président de la République, « a donné des instructions fermes à tous les commandants en chef, il y a quelques jours », pour renforcer les patrouilles, intensifier les contrôles et améliorer l’éclairage public dans les zones sensibles. « Il y avait des zones où les forces de défense et de sécurité ne menaient pas souvent de patrouilles régulières. C’est le cas aujourd’hui. Avec l’intensification des checkpoints, je pense que nous parviendrons à juguler ce problème d’insécurité », a affirmé le membre du CTRI.
Confiance et engagement pour l’avenir
Le porte-parole du CTRI a conclu en réaffirmant l’engagement des militaires à tenir leurs promesses et à œuvrer sans relâche pour le bien-être des gabonais. Il a appelé la population à faire confiance au CTRI et à son président, soulignant que les promesses faites seront tenues et que les actions entreprises portent déjà leurs fruits.
« Contrairement aux idées reçues, les militaires sont profondément attachés aux quatre vertus cardinales : la sagesse, la tempérance, le courage et la justice. Ils adhèrent également aux trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité. Forts de ces principes fondamentaux, les militaires n’ont qu’une parole, une parole d’honneur. Soyez rassurés que tout ce que le président de la République a promis aux gabonais, il le fera. C’est un homme d’action, déterminé et engagé, qui ne saurait faire de fausses promesses à la population. Nous en avons été témoins, que ce soit à Libreville ou à l’intérieur du pays : tout ce qui a été annoncé a été réalisé ou est en cours de réalisation. Faites-lui confiance », a déclaré Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI.