Le Président de la transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, a discuté le lundi 11 mars avec le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, et les membres de son gouvernement, dont le ministre de l’Économie et des participations, Mays Mouissi, sur la question urgente de la vie chère au Gabon.
Afin de répondre à la problématique de l’augmentation du coût de la vie, le chef de l’État a avait instruit l’ensemble du gouvernement, et particulièrement le ministre de l’Économie, d’engager une réflexion profonde en vue de réduire les prix de plusieurs produits de première nécessité.
« Nous avons choisi de travailler avec méthode, dans le silence en négociant pied à pied avec les opérateurs économiques en vue de parvenir à la réduction d’un certain nombre de prix de produits alimentaires, de matériaux de construction et en lien avec le transport sur une série ciblée d’articles », a expliqué Mays Mouissi.
Cette réunion a donc permis aux membres du gouvernement de présenter au Président de la République, les résultats de leurs réflexions et les arrêtés qui ont été pris à l’issue de ces travaux.
« Nous avons accepté de faire en sorte que l’État perde 6 milliards de collectes de recettes. Ces 6 milliards nous allons les injecter de façon à réduire à du proportion les dépenses de consommation des ménages via les baisses de prix que nous avons obtenues dans la négociation avec les opérateurs économiques », a déclaré le membre du gouvernement.
Le gouvernement a souligné que des campagnes de communication seront organisées afin d’informer la population des nouveaux prix qui seront appliqués à partir du lundi 18 mars 2024.
Le ministre de l’Économie a également évoqué les causes multiples de la vie chère dans le pays, soulignant l’extraversion de l’économie gabonaise, qui importe une grande partie de ses besoins alimentaires.
« Lorsque des producteurs étrangers augmentent les prix à l’étranger, nous avons une répercussion ici. Nous essayons de contrôler les prix par la fiscalité mais lorsque les hausses à l’extérieur de notre pays sont beaucoup plus élevées, nous avons quelquefois des difficultés à les contenir », a-t-il précisé.