Wayne OTTO a remporté tout au long de sa carrière neuf (9) titres européens, vingt (20) titres nationaux et est depuis lors, ancien entraîneur national d’Angleterre. Il organise également de nombreux stages et séminaires dans le monde entier. Au cours de son séjour à Libreville au Gabon, le sportif de haut niveau s’est livré à la Rédaction de la Chaîne d’information bilingue en continu, Gabon 24. Il a spécifié en quelques mots les raisons de sa venue, ainsi que les objectifs escomptés par la Fédération Gabonaise de Karaté.
Gabon 24 : Qui est Wayne OTTO ?
Wayne OTTO : Je suis entraîneur de karaté, un sport que je pratique depuis plus de 40 ans. Au cours de ma carrière professionnelle, j’ai remporté neuf championnats du monde et je détiens le Guinness World Records (le Guinness des Records). J’ai été coach de l’équipe anglaise de karatéka. En 2012, je suis devenu l’entraîneur principal de la Fédération norvégienne de karaté.
Gabon 24 : Quel est l’objectif de votre présence au Gabon ?
Wayne OTTO : Je pense être venu pour diverses raisons, notamment élever le niveau de compétitivité des athlètes, mais aussi donner quelque chose en plus à la fédération gabonaise de karaté grâce à mon expertise. Je tiens également à apporter mon aide dans la réalisation de leurs propres ambitions, car le fait que je sois ici montre qu’ils en ont et qu’ils souhaitent que leur karaté soit plus qu’une simple participation. Ils ont également pour vision de réellement développer les carrières de leurs athlètes.
Gabon 24 : Comment trouvez-vous le paysage karatéka gabonais ?
Wayne OTTO : Il y a un très bon potentiel ici. J’ai travaillé avec ces athlètes en 6 ou 7 séances, au cours de ces deux derniers jours et j’ai été agréablement impressionné par certains d’entre eux. Il est important de souligner que, si je les entraîne pendant un an en Europe, ils seront capables de rivaliser avec les meilleurs du monde dans cette discipline. Je pense donc que ce qui leur manque, c’est la possibilité d’être vraiment formés par des gens comme moi, de voyager pour trouver des compétitions, grâce auxquelles ils pourront acquérir une expérience enrichissante. Par ailleurs, j’essaie également d’aider les entraîneurs à acquérir des connaissances qui leur permettront de préparer leurs athlètes. Je pense que c’était l’une des choses essentielles que je voulais vraiment faire au Gabon.
Gabon 24 : Parmi les karatékas locaux avec lesquels vous avez travaillé jusqu’ici, quels sont ceux qui sortent du lot ?
Wayne OTTO : Trois (3) ou quatre (4) d’entre eux ont les bases nécessaires, leur permettant de sortir du lot. Je ne me souviens pas très bien des noms complets, mais Nicolas et David ont attiré mon attention. Je pense que tous ces athlètes devraient avoir la possibilité d’être formés dans de meilleures conditions, ce qui leur permettra de se développer dans le temps, pour qu’ils soient en mesure de compétir au niveau international. Actuellement, ils ont une bonne base pour cela. Même si je pense qu’ils manquent d’expérience, mais c’est quelque chose qui doit être amélioré au fil du temps. Ils doivent commencer à faire plus de tournois et d’entraînements.
Gabon 24 : Quelles sont les difficultés rencontrées au cours de ces séances de travail avec les karatékas gabonais ?
Wayne OTTO : La barrière de la langue est évidemment un grand défi, cependant, je travaille avec une très bonne interprète. Ce qui me fait penser que les quelques informations données aux entraîneurs et aux athlètes leur ont été bien transmises et leur seront très utiles après mon départ. Comme précédemment mentionné, mon objectif est de transmettre des connaissances qu’ils pourront exploiter dans les semaines, voire les mois à venir.
Gabon 24 : Quels conseils avez-vous donnés à ces karatékas pour la suite de leurs carrières ?
Wayne OTTO : Je leur ai donné des éléments nécessaires pour structurer un plan d’athlète. Il existe différentes étapes dans la manière de réaliser cette planification. Je pense que c’était certainement la première chose à faire, car avoir un athlète qui a du potentiel est important, mais si vous ne planifiez pas sa réussite future, il ne sera pas efficace.
Gabon 24 : Quels karatékas célèbres du Gabon avez-vous rencontrés au cours de votre séjour ?
Wayne OTTO : Je ne connais pas vraiment les karatékas gabonais, car c’est la première fois que j’arrive dans ce pays. Mais, j’ai rencontré beaucoup de personnes sympathiques, dont Gilles Bertrand Ongondja Koumoue, Président de Fédération Gabonaise de Karaté-Do et Arts Martiaux Affinitaires.
Gabon 24 : Un mot de fin pour clore cette devisée ?
Wayne OTTO : C’est un grand honneur d’être dans ce pays et de partager mes mon expérience avec la Fédération Gabonaise de Karaté, les athlètes, ainsi que les entraîneurs. Je considère cela comme une haute réalisation, car j’estime qu’il est de mon devoir d’aider les Africains à se développer dans cette discipline.