Dans un communiqué publié le mardi 18 mars, l’Organisation des Nations unies (ONU) a déclaré que l’année 2024 pourrait battre tous les records de chaleur jamais enregistrés dans l’histoire.
Selon le rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la situation climatique pourrait se détériorer au cours de l’année, incitant ainsi les gouvernements et les États à adopter des mesures adaptées face à ce défi humanitaire. Le phénomène est observé à l’échelle mondiale : de l’Amérique du Sud à l’Europe et à l’Afrique, les températures atteignent des niveaux record jamais enregistrés. Ces hausses de température sont dues à des niveaux croissants de gaz à effet de serre, à l’augmentation des températures de surface, au contenu thermique accru des océans, à leur acidification, à l’élévation du niveau de la mer, à la réduction de la banquise antarctique et au recul des glaciers.
Le changement climatique, à l’origine d’inondations, de sécheresses, de l’intensification des cyclones tropicaux, des canicules, ou encore de feux de forêts incontrôlables, a conduit l’ONU à alerter sur la situation critique de la planète. « Tous les indicateurs sont en alerte (…) Certaines données ne battent plus des records, elles explosent ! Et les changements ne cessent de s’accélérer », a déclaré Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations-unies.
Ces catastrophes naturelles ont également aggravé l’insécurité alimentaire, avec un nombre de personnes affectées qui a doublé depuis la période post-Covid-19, passant de 139 à 333 millions dans 78 pays surveillés par le Programme alimentaire mondial (PAM).
2024 pourrait surpasser 2023, qui était jusqu’à présent l’année la plus chaude jamais enregistrée, d’après le dernier rapport de l’OMM. L’année dernière, la température moyenne globale a été de 1,45 °C au-dessus du niveau de référence de l’ère préindustrielle, marquant la décennie la plus chaude observée à ce jour.
Ce rapport a été publié en amont de la réunion ministérielle sur le climat, prévue les 21 et 22 mars 2024 à Copenhague, au Danemark, avant la Journée météorologique mondiale le 23 mars.
Aïcha Désirée Minkoh

