L’assemblée nationale béninoise a rejeté samedi, le projet de révision de la constitution. Cette décision a définitivement enterré la possibilité de procéder à une modification de la loi fondamentale.
Il n’y aura pas de révision constitutionnelle au Bénin, enfin, pas de si tôt. C’est ce qui ressort de la séance plénière de l’assemblée nationale béninoise samedi. Sur les 82 voix nécessaires pour adopter cette proposition, seules 71 voix ont été obtenues. Pour le reste, on note 35 contres, dont 28 démocrates, 7 députés de la majorité et 2 abstentions, pour un total de 109 députés. La simple majorité ne suffit donc pas pour modifier la loi fondamentale au Bénin.
Un résultat positif selon Assan Seidou, initiateur de cette proposition de loi. Le parlementaire du Bloc Républicain tire satisfaction du fait d’avoir animé la vie politique de son pays. Ce député issu de la mouvance présidentielle avait introduit une proposition de révision constitutionnelle le 26 janvier dernier. La cour constitutionnelle avait donc invité l’assemblée nationale à examiner le texte proposé.
Ladite proposition de loi, demandait, entre autres, une modification du code électoral, en donnant la possibilité à tous les maires de parrainer les candidats à une élection présidentielle. Pour l’auteur du recours, cette situation crée une rupture d’égalité qu’il faut corriger.
Le cabinet du chef de l’Etat béninois, le président de l’assemblée nationale ainsi que celui de la commission électorale nationale autonome avaient pourtant jugé pertinent le problème soulevé par ce texte. Il semblerait que s’il existe des points à corriger dans la constitution du Bénin, le moment ne s’y prête pas.
Charles Ayenoue

