Le parquet de la République, par l’entremise de Bruno Obiang Mve, a diffusé un communiqué le 25 décembre 2024 sur les antennes de Gabon 1ère. Le procureur a exprimé sa ferme indignation face à un nouvel incident tragique impliquant des éléments des Forces armées gabonaises (FAG) et a annoncé l’ouverture d’une enquête pour identifier les agents coupables de « violation flagrante des droits fondamentaux garantis par notre Constitution ».
Selon les premières informations relayées par le procureur, Johan Bounda aurait été pris à partie et violemment agressé en raison d’une accusation de vol présumé impliquant son supérieur hiérarchique. Retrouvé avec des marques de torture, son décès soulève des interrogations sur les pratiques au sein des forces armées. Le parquet dénonce « une atteinte grave aux droits fondamentaux garantis par la Constitution gabonaise et les conventions internationales ».
Le procureur rappelle que « nul n’est au-dessus de la loi », insistant sur la nécessité de restaurer la discipline et de traduire en justice les responsables, quelle que soit leur fonction ou leur rang. Il a également condamné des faits récents, notamment les humiliations infligées à des citoyens surpris en violation du couvre-feu, où certains avaient été rasés de manière dégradante.
Enquête et fermeté annoncées
Le procureur a requis l’ouverture immédiate d’une enquête exhaustive. Il met en garde contre « toute tentative de dissimulation ou de corporatisme, affirmant que de telles actions seraient considérées comme une entrave à la justice. Force restera à la loi ». Non sans réaffirmer l’importance de préserver l’intégrité des institutions et la dignité des citoyens gabonais.
Face à cette tragédie, les autorités de la transition réaffirment leur volonté ferme de rompre avec les pratiques arbitraires du passé. Cet engagement s’inscrit dans leur promesse de restaurer l’État de droit et de garantir le respect des droits fondamentaux consacrés par la Constitution et les conventions internationales. Les actes contraires à ces principes, comme ceux ayant conduit à la mort de Johan Bounda, ne resteront pas impunis.
Un signal fort pour l’avenir
En condamnant ces dérives, les autorités gabonaises veulent envoyer un signal clair : aucun abus, quel que soit son auteur, ne sera toléré. Le procureur a insisté sur la nécessité de restaurer la confiance dans les institutions et de protéger la dignité de tous les citoyens. L’affaire Johan Bounda devient un symbole de la volonté des dirigeants de tourner la page des abus et d’instaurer une justice équitable et impartiale.

