Selon le rapport 2023 du Programme national de lutte contre le SIDA (PNLIST), 30 076 personnes vivant avec le VIH bénéficieraient d’un traitement antirétroviral. Ce chiffre, s’il reflète une avancée dans l’accès aux soins, questionne néanmoins la couverture réelle de la prise en charge.
Alors que l’épidémie continue de peser sur la santé publique, cette statistique montre les efforts du pays pour améliorer l’accès au traitement. Toutefois, à la lumière des estimations disponibles, il reste des défis majeurs pour atteindre une couverture conforme aux objectifs internationaux.
Un progrès… à modérer
En 2023, selon le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (UNAIDS), environ 39,9 millions de personnes dans le monde recevraient un traitement antirétroviral. Au Gabon, le PNLIST semble indiquer que 30 076 personnes vivant avec le VIH ou non (PVVIH) sont sous traitement. Si ce nombre correspond à une réalité tangible, il pose néanmoins la question de la proportion qu’il représente parmi toutes les PVVIH au Gabon, un élément crucial pour évaluer la couverture thérapeutique.
Pourquoi ces données sont importantes
Le traitement antirétroviral transformant le VIH en une maladie chronique contrôlable, l’accès de 30 076 personnes au TARV représente un gain en termes de santé publique. En assurant l’observance du traitement, on favorise la suppression de la charge virale, ce qui réduit le risque de transmission du virus, un objectif central de la riposte contre le VIH/SIDA. Ces chiffres permettent de mesurer l’ampleur de la couverture et d’identifier les lacunes pour orienter les politiques de santé, la distribution de médicaments ou les programmes de soutien communautaire.
Les défis restent sérieux
Même si 30 076 personnes sont sous traitement, il faut rester vigilant sur plusieurs points :
- L’adhésion durable au traitement : un traitement antirétroviral doit être pris régulièrement et à vie.
- Le suivi médical et la surveillance de la charge virale sont essentiels pour garantir l’efficacité du traitement et éviter le développement de résistances.
- L’égalité d’accès s’assure que les populations les plus vulnérables ou isolées ne soient pas exclues.
Le chiffre de 30 076 PVVIH sous traitement antirétroviral au Gabon, publié par le PNLIST en 2023, marque un pas important dans la lutte contre le VIH/SIDA. C’est un signe que des efforts sont déployés pour augmenter l’accès aux soins. Mais ce nombre ne doit pas masquer les nombreuses personnes qui restent hors du système de traitement, ni les défis liés à la continuité des soins, à l’observance et à l’équité d’accès.

