Le gouvernement durant le Conseil des ministres du 04 décembre 2025 a engagé une réforme institutionnelle majeure, visant à renforcer le pouvoir présidentiel et à moderniser le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC). Ces projets de textes cherchent à assurer une meilleure continuité de l’action publique et à rendre le CESEC plus inclusif et efficace.
Le premier projet de loi autorise le président de la République à légiférer par ordonnance pendant l’intersession parlementaire. Pris en application de l’article 99 de la Constitution, ce texte vise à assurer la continuité normative et à accélérer la mise en œuvre des politiques publiques, en donnant au Chef de l’État la possibilité d’agir rapidement lorsque le Parlement n’est pas en session.
Le second projet de loi, organique, porte sur l’organisation interne et les règles de fonctionnement du CESEC. Pris en application de l’article 154 de la Constitution, il actualise l’architecture de l’institution en intégrant notamment la dimension culturelle et en favorisant la participation des gabonais de l’étranger ainsi que des populations autochtones.
Le CESEC comprend désormais une Assemblée plénière, organe d’orientation et de décision regroupant l’ensemble des membres titulaires, ainsi qu’un Bureau exécutif composé d’un Président, de deux Vice-Présidents, de deux Questeurs et de trois Secrétaires.
Enfin, un projet de décret complète cette réforme en précisant les modalités de désignation des membres du CESEC, qui se fait par décret, par voie élective ou par cooptation selon les catégories et procédures prévues par les articles 152 et 153 de la Constitution.
Ces réformes témoignent de la volonté du gouvernement gabonais de renforcer la gouvernance institutionnelle et d’adapter le cadre juridique aux exigences d’efficacité, de transparence et de participation citoyenne.

