De nombreux clients de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) expriment depuis peu leur mécontentement face au nombre élevé de taxes prélevées à chaque opération. Certains affirment que la société aurait ajouté des frais destinés à surfacturer ses services.
Sur les tickets EDAN délivrés par la SEEG, cinq taxes principales sont systématiquement listées : taxe sur la valeur ajoutée (TVA); Contribution Spéciale Électricité (CSE); Contribution Spéciale de Solidarité (CSS); Contribution pour les Ordures Ménagères (COM) et la Redevance Mensuelle (prélevée une seule fois par mois).
À titre d’exemple, sur un ticket de paiement d’un montant total de 48 000 F CFA, l’utilisateur s’est vu facturer : TVA : 2 202 F CFA; CSE : 2 216 F CFA; CSS : 220 F CFA; COM : 1 541 F CFA et Redevance mensuelle : 282 F CFA.
La part correspondant à la consommation réelle d’électricité (kWh) s’élève donc à 41 539 F CFA, contre 6 461 F CFA uniquement en taxes et redevances, soit plus de 13 % de la dépense.
La SEEG rappelle pour sa part que « les tarifs de l’eau potable et de l’électricité sont définis et appliqués en accord avec l’État gabonais, qui en est le garant », ajoutant que ces tarifs « n’ont pas augmenté depuis le dernier trimestre 2018 ». Autrement dit, la société n’a pas instauré de nouvelles taxes de sa propre initiative : celles-ci sont légalement établies par l’État et appliquées conformément aux textes en vigueur.
Une 6ᵉ taxe introduite par le gouvernement en 2026 ?
Lors du Conseil des ministres du 4 décembre 2025, le gouvernement a annoncé l’introduction d’une nouvelle taxe : la taxe forfaitaire d’habitation, qui sera prélevée directement sur les factures d’électricité à partir de 2026. Cette mesure, présentée comme un moyen de moderniser la collecte des contributions locales, vient s’ajouter à un ensemble déjà jugé lourd par les ménages.

