À l’approche et même pendant les festivités de fin d’année, la demande de transport explose. Entre urgences de dernière minute, rareté des véhicules et pression du calendrier, de nombreux clients n’hésitent plus à proposer des montants bien supérieurs aux tarifs habituels pour garantir leurs déplacements.
À chaque période de fin d’année, le même scénario se répète, une hausse soudaine des moyens en transport. Les véhicules disponibles se font rares, tandis que les délais se raccourcissent. « J’ai proposé 500 francs à un automobiliste pour le trajet rond point Nzeng-Ayong et fin goudron Nzeng-Ayong alors que le coup initial était 200 francs », a révélé Olga une riveraine. Face à cette situation, certains clients préfèrent revoir leurs propositions financières à la hausse afin de s’assurer un service rapide et fiable.
Cette surenchère profite parfois aux transporteurs, qui voient leurs revenus augmenter durant ces périodes de forte activité. « On est qu’à la moitié de la journée mais j’ai déjà dépassé ma recette journalière », a déclaré Hervé, chauffeur de taxi .Mais elle révèle aussi un déséquilibre du marché, où l’offre peine à suivre la demande. « C’est compliqué de se déplacer en ce moment, les taximen n’acceptent que les propositions les plus alléchantes », a affirmé Miryam commerçante. Pour les usagers aux moyens limités, cette flambée des offres peut devenir un obstacle, rendant les déplacements plus difficiles, voire inaccessibles.
La flambée des propositions illustre l’urgence d’une meilleure organisation du secteur. Entre nécessité de se déplacer et pouvoir d’achat fragilisé, les fêtes rappellent que la mobilité reste un enjeu quotidien. Sans mesures d’anticipation ni encadrement adapté, chaque fin d’année risque de transformer le simple trajet en véritable parcours du combattant pour de nombreux usagers.

