La 19ᵉ conférence des directeurs généraux et chefs des services du Comité des services de renseignements et de sécurité d’Afrique (CISSA) s’est achevée le 10 juillet à Libreville, après deux jours de discussions sur les défis sécuritaires auxquels le continent est confronté.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le président de la transition au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, a souligné la nécessité de mutualiser les ressources et les compétences pour assurer la sécurité des populations africaines. Le terrorisme, la cybercriminalité et les menaces transnationales constituent autant de défis majeurs auxquels l’Afrique doit faire face.
Les chefs des services de renseignement des 53 pays africains présents ont reconnu l’importance de relever ces défis ensemble. Agnès Shikuku, représentante du directeur général du service de renseignement du Kenya, a évoqué le manque de ressources et la nature complexe et évolutive des menaces comme des obstacles à surmonter. « Nous avons besoin de beaucoup de ressources pour pouvoir investir dans les enquêtes et le partage de renseignements », a-t-elle déclaré.
Isaac Moyo, ancien secrétaire exécutif de la CISSA et actuel directeur général des services de renseignement du Zimbabwe, a exprimé sa satisfaction quant à l’évolution de l’organisation, soulignant la cohésion, l’unité et la croissance des engagements bilatéraux entre les membres. « J’ai vu beaucoup de cohésion, d’unité, beaucoup de croissance dans les engagements bilatéraux entre les membres […] la collaboration entre ses membres est le plus grand succès qu’il ait remporté ».
La conférence a réaffirmé le rôle crucial du CISSA dans la lutte contre les défis sécuritaires en Afrique. La coopération et le partage d’informations entre les services de renseignement sont essentiels pour maintenir la paix et la stabilité sur le continent.
Yvette Moussounda