Les résultats de l’élection présidentielle américaine pourraient avoir un impact significatif sur les relations commerciales entre les États-Unis et les économies africaines. Bien que les deux candidats aient annoncé des mesures protectionnistes, leurs approches diffèrent.
L’Afrique, bien que moins exposée que d’autres régions, ne serait pas épargnée : les mesures protectionnistes de Donald Trump pourraient nuire aux exportations africaines de biens tels que les voitures sud-africaines, les textiles du Lesotho et le cacao d’Afrique de l’Ouest. Ce programme, plus strict qu’en 2017, pourrait ralentir la croissance économique de certains pays fortement dépendants des exportations vers les États-Unis.
En matière de politique énergétique, une victoire de Kamala Harris pourrait entraîner une réorientation des investissements américains en Afrique. Son engagement pour les énergies renouvelables pourrait limiter les importations de combustibles fossiles, tout en ouvrant de nouvelles opportunités de financement pour des projets solaires et éoliens, que certains pays africains pourraient exploiter. Cependant, l’impact exact de ces réformes reste incertain et dépendra de la capacité de l’Afrique à adapter ses offres aux nouvelles priorités américaines.
Le Lesotho, par exemple, pourrait voir ses exportations de textile affectées par une hausse des droits de douane, ce qui réduirait sa compétitivité et menacerait l’emploi et la sécurité alimentaire. Les recettes des États africains issues des exportations vers les États-Unis risquent également de diminuer.
Dans un contexte de ralentissement économique mondial, les politiques américaines représentent un défi pour l’Afrique. Les pays africains devront diversifier leurs partenaires commerciaux, renforcer leurs liens avec l’Union européenne et l’Asie et stimuler le commerce intra-africain. L’enjeu est crucial pour le continent, qui doit s’adapter à un environnement commercial de plus en plus compétitif.
Margot Pembe