Le lundi 18 février, lors de l’ouverture de la première session ordinaire du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), son président, Dr Séraphin Moundounga, a plaidé sur la nécessité pour les autorités actuelles, notamment le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, de rester à l’écoute du peuple et de consolider les réformes engagées.
Le Dr Séraphin Moundounga, dans son discours, a rappelé l’histoire des grandes démocraties modernes, disant que nombreuses d’entre elles ont été construites avec la participation des militaires. Il a notamment cité le Royaume-Uni en 1688, les États-Unis en 1787, la France en 1958 et le Ghana en 1992, en mettant en avant l’exemple du général Jerry Rawlings, qui a conduit son pays vers une démocratie stable après plusieurs coups d’État.
Occasion pour l’homme politique de répondre à la célèbre demande du retour des militaires dans les casernes en déclarant face à la presse : « les militaires ont réussi à bâtir des démocraties, profitons de l’arrivée des militaires…pour que ces militaires aident l’ensemble du peuple gabonais à bâtir une démocratie solide au Gabon, et lorsque cette démocratie sera suffisamment consolidée, à partir de ce moment, il peut y avoir maintenant éventuellement d’autres personnes qui viendraient pour continuer l’œuvre qu’ils auront commencée et qu’ils auront consolidée ».
L’ancien opposant de l’ancien régime, appel à la clairvoyance. Son souhait demeure qu’Oligui Nguema réponde favorablement aux appels lancés pour sa candidature, pour ne pas fragiliser les acquis obtenus. « Le Gabon a tout à gagner à poursuivre avec les libérateurs du Gabon », a-t-il déclaré, pour dire que ces derniers ne devraient pas confier l’avenir du pays à des “ouvriers malhabiles” avant de l’avoir consolidé.