La Direction générale des Impôts (DGI) poursuit sa transformation en profondeur, plaçant la transparence, la modernisation et la performance au cœur de son action. Sous l’impulsion de son directeur général, Éric Boumah, l’administration fiscale gabonaise entend faire de 2025 une année charnière, par des réformes concrètes destinées à améliorer le climat des affaires et la mobilisation des recettes internes.
La promotion du mérite et de l’exemplarité fait désormais partie intégrante de la gouvernance fiscale. « Depuis 2023, un accent est mis sur le mérite et l’excellence », souligne Éric Boumah lors d’une interview accordée au magazine Économies Africaines.
Si l’organisation actuelle ne permet pas encore d’instituer un système formel de récompense, l’esprit d’équipe et la reconnaissance interne se traduisent dans les performances de la direction. L’objectif : encourager les agents à atteindre les résultats fixés tout en incarnant les valeurs de loyauté, d’intégrité et de dévouement.
Une administration tournée vers la performance et la qualité de service
Le directeur général rappelle que la qualité de service rendu aux usagers constitue un levier essentiel du rendement fiscal. « La qualité de service rendue aux usagers améliore le rendement de l’impôt et favorise l’accroissement des recettes fiscales », explique-t-il, insistant sur le respect des délais, la transparence et l’écoute des contribuables.
Annexe fiscale 2025 : simplification et incitations pour l’investissement
L’année 2025 s’annonce sous le signe de l’innovation fiscale. Parmi les mesures phares, la plateforme numérique DGI Pay permet désormais le règlement des obligations fiscales en ligne, un progrès majeur salué par le secteur privé. Autre innovation : la modernisation de l’annexe fiscale 2025, qui introduit des ajustements favorables à l’investissement, à la formalisation des activités et à la compétitivité des entreprises locales.
Ces réformes incluent la réduction de certaines obligations déclaratives, la simplification des procédures et l’extension du paiement dématérialisé à de nouveaux segments d’entreprises.
Une dynamique de recouvrement renforcée
Les efforts de rationalisation et de modernisation ont déjà porté leurs fruits : en 2024, la DGI a enregistré 1080,73 milliards de FCFA de recettes. La contribution foncière des propriétés bâties (CFPB) et la taxe foncière figurent parmi les impôts ayant connu les plus fortes hausses.
Vers une administration fiscale de confiance et de proximité
La DGI entend désormais consolider cette trajectoire par une approche participative, où la relation avec le contribuable repose sur la confiance et la responsabilité partagée. « Notre administration devrait davantage jouer son rôle de collecte des impôts par la mise en place de mécanismes qui favorisent l’équité, l’efficacité, la performance et la transparence dans la mobilisation des ressources », conclut Éric Boumah.
Cette ambition s’inscrit dans la vision du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui appelle à une gestion rigoureuse et performante des finances publiques, au service du développement du pays et du bien-être des Gabonais.

