Le Gabon franchit une nouvelle étape dans sa quête de développement industriel avec le programme « We Train For Gabon – Destination Australie ». Portée par Ivindo Iron, filiale du géant australien Fortescue, en partenariat avec l’État gabonais, cette initiative vise à former 50 jeunes talents gabonais dans des institutions de renom en Australie.
Ce projet ambitieux, dévoilé en mars 2024 lors de la visite du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema dans la province de l’Ogooué-Ivindo, est le fruit d’une collaboration entre le ministère des Mines et le Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE). Son objectif est clair : doter le pays de compétences locales pointues pour accompagner l’essor du secteur minier.
Le député de la transition, Germain Biahodjow, a souligné l’importance de cette formation, estimant qu’elle offre un véritable espoir à la jeunesse gabonaise et constitue une condition essentielle à la réussite des projets miniers du pays. « Cette formation donne aujourd’hui un réel espoir pour le peuple gabonais tout entier parce que pour un projet aussi important nous avons besoin de la ressource, des hommes et des femmes qualifiés pour accompagner le développement du projet », a-t-il déclaré.
Une sélection rigoureuse pour un projet stratégique
Pour intégrer ce programme, les candidats ont dû faire face à un processus de sélection méticuleux. Gilles Nembe, ministre des Mines, a détaillé ce parcours exigeant. « Nous avons reçu plus de 1 000 candidatures qui ont été analysées avec attention. Après plusieurs phases de sélection, nous avons retenu 300 profils, puis 60, avant d’arrêter notre choix final sur ces bénéficiaires. L’objectif est qu’à l’ouverture de la mine de Belinga dans quelques années, le Gabon puisse compter sur des experts nationaux formés aux standards australiens, avec une parfaite maîtrise du fonctionnement des entreprises minières. », a indiqué le membre du gouvernement.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large visant à renforcer les capacités locales et à réduire la dépendance aux compétences étrangères. En offrant une formation de qualité aux jeunes gabonais, le pays mise sur un transfert de savoir-faire essentiel à une gestion autonome et efficace de ses ressources minières.
Avec l’expansion du secteur minier et l’exploitation prochaine de nouvelles réserves, le gouvernement gabonais entend maximiser les bénéfices économiques pour le pays en s’appuyant sur une main-d’œuvre qualifiée et compétente. Un choix stratégique qui devrait marquer un tournant décisif dans l’industrialisation du Gabon.