Entrée en vigueur lundi 18 mars, la nouvelle mercuriale concerne l’agro-alimentaire et certains matériaux de construction. À la carrière de Barracuda, dans la commune d’Owendo, la mise en application de cette mesure, prise par le gouvernement de la transition, a été confirmée, conformément aux annonces des autorités.
Conformément à l’article 6 de la nouvelle mercuriale au Gabon, entrée en vigueur lundi 18 mars 2024, le ciment, le fer à béton, le gravier et le sable sont soumis à des prix plafonds, sur toute l’étendue du territoire national. Pour le fer à béton, les diamètres 8, 10 et 12 sont respectivement à 3200 fcfa, 5000 fcfa et 7350 fcfa selon la nouvelle mercuriale.
Initialement fixé à 5000 fcfa, le prix du sac de ciment 42,5 N quant à lui est tombé à 4500 fcfa.
Pour la vente de cet élément essentiel à la construction, le revendeur Saga Diallo, installé à Owendo, au sud de la capitale, dit être confronté à plusieurs difficultés, surtout celles liées au nouveau tarif. “Nous achetons à l’usine à 4100 fcfa pour revendre à 4500 fcfa, ce qui fait 400 fcfa de bénéfice. Ensuite nous devons supporter le coût du transport, des jeunes qui déchargent le camion […] On ne gagne pas assez”, a déploré le revendeur.
À la carrière nommée Barracuda, toujours à Owendo, où sont stockés sable et gravier, les opérateurs économiques semblent avoir pris leur dispositions pour que la nouvelle grille tarifaire arrêtée par le gouvernement soit appliquée dans l’immédiat.
“Nous avons fait le tour de nos sites ce matin à Libreville, à Owendo et à Akanda, pour afficher le tableau officiel des nouveaux prix”, a déclaré Karl Leboutsou, responsable du personnel d’une entreprise d’exploitation. “Baisser les prix réjouit les ménages, mais les entreprises ont des charges qui pèsent sur eux. Ce serait bien que l’Etat fasse quelque chose pour alléger cela” a-t-il ajouté.
Pour la production et la vente du ciment et du fer à béton, les autorités gabonaises ont annoncé que la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), est suspendue pour une durée de 3 mois. Le Gabon n’étant pas à son premier coup d’essai, la question du suivi de cette nouvelle mercuriale demeure cruciale pour la pérennité de cette mesure ô combien salvatrice pour les populations.
Charles Ayenoue

