L’épargne, très souvent sujet à débat, semble ne pas avoir été inculquée dans l’esprit de bons nombres de Gabonais. On constate que plusieurs ménages éprouvent d’énormes difficultés à réaliser une économie. Pour certains, la situation découlerait de fonds insuffisants dus à des revenus moyens. Plusieurs économistes sont clairs sur la question, la réalisation d’une épargne ne dépend pas forcément de la taille d’un salaire, même si cela paraît impossible.
Perçue comme une mission non réalisable par plusieurs ménages dans les pays en développement tels que le Gabon, l’épargne constitue une réelle problématique de société. Désignant l’ensemble des moyens financiers mis en réserve, celle-ci est pourtant devenue une tradition pour toutes les couches sociales dans les pays développés. Que l’on soit nanti ou pas, la question relève de l’importance d’un projet, d’où la nécessité d’en déterminer l’objectif.
Les spécialistes du domaine pensent que de manière globale, pour économiser de l’argent sans difficulté, et ceci quel que soit le niveau du revenu, il est judicieux de définir au préalable la somme à épargner tous les mois. Le montant doit notamment être proportionnel au revenu mensuel. Cependant, en Afrique, et particulièrement au Gabon, épargner de l’argent demeure une difficulté de premier ordre. Quelles “ peuvent donc en être les raisons ?
Selon Christin Ndong, Doctorant au département de Sciences économiques de l’Université Omar Bongo de Libreville, plusieurs facteurs peuvent expliquer le faible taux d’épargne dans les pays en développement tels que le Gabon. » Le faible niveau de revenu, le niveau d’inflation, les charges sociales dont le nombre d’enfants et membres de la famille, mais aussi la préférence pour le présent des ménages qui peuvent souvent les amener à augmenter la part consacrée au loisir ou aux biens superflus lorsque le revenu augmente, ” peuvent constituer un véritable frein à l’épargne, souligne-t-il.
Précisons qu’en dépit des facteurs évoqués, il n’est néanmoins pas impossible de réaliser une épargne dans les pays sous-développés. Ce qui passe par la mise en place « d’une politique monétaire qui garantit un niveau des prix relativement faibles, un élargissement du panier de bien subventionnés afin d’améliorer le revenu réel et le financement des activités génératrices de revenus pour stimuler l’épargne, » explique l’économiste.
la mise en place de “politique pro-pauvre”, c’est-à-dire, “une politique budgétaire avec l’élargissement des produits subventionnés pour stabiliser les prix et améliorer le revenu réel des ménages.” Il faut en outre encourager les institutions financières à soutenir “la création des activités génératrices de revenus”, ce qui permettra de trouver des moyens supplémentaires pour assurer un pécule.