Debout dans la cour du palais présidentiel, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, désormais ancien porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), a livré ce vendredi 2 mai 2025 le 73e et dernier communiqué de cet organe. Il y a officiellement annoncé la dissolution du CTRI, mettant fin à ses activités après 20 mois d’existence.
Cette dissolution intervient logiquement après l’élection présidentielle du 12 avril dernier, qui a vu la victoire de Brice Clotaire Oligui Nguema et marquait l’aboutissement du processus de retour à l’ordre constitutionnel. Le colonel Manfoumbi a rappelé les dispositions de la Charte de la transition justifiant cette étape : « D’après l’article 37 de la Charte de la transition, le mandat du président de la transition prend fin après l’investiture du président issu de l’élection présidentielle. Dès lors, la prestation de serment […] mettra fin à la présidence de transition et conduira […] au retour à l’ordre constitutionnel civil et, par conséquent, au retour des militaires dans leurs casernes, qu’ils n’ont quitté que pour protéger le peuple et sauver la démocratie », a-t-il précisé.
Fort de ce rappel, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi a donc conclu : « Au vu de ce qui précède et à compter de ce jour, le Comité pour la transition et la restauration des institutions, CTRI, est dissous ». Durant ces 20 mois, des militaires ont occupé de hautes fonctions au sein de l’appareil d’État (ministres, directeurs généraux, délégations spéciales…), contribuant à la réussite de la transition et aux réformes engagées. Conformément à l’engagement rappelé, la dissolution du CTRI signifie le retour des forces de défense dans leurs casernes.
Le communiqué précise toutefois que certaines institutions issues de la transition restent en fonction, conformément à la nouvelle Constitution : « Enfin, il convient de rappeler ici qu’aux termes de l’article 171 de la Constitution du 19 décembre 2024, les deux chambres du Parlement de la transition, la Cour constitutionnelle de la Transition, le Conseil Économique, Social et Environnemental de la Transition et les délégations spéciales demeureront en place », a conclu le porte-parole, citant la loi fondamentale.
Pour rappel, le CTRI avait été formé le 30 août 2023, lorsque des militaires avaient pris le pouvoir, après l’annonce « frauduleuse » des résultats de l’élection présidentielle organisée quelques jours plus tôt. Dirigé par Brice Clotaire Oligui Nguema, le comité avait alors dissous les institutions existantes et engagé une transition politique.

