Le monde des médias africains est en deuil avec la disparition de Louis Barthélémy Mapangou Moudouma, ancien administrateur directeur général de la radio Africa N°1, survenu le mardi 9 décembre dernier aux environs de 10 heures à la clinique chambrier de Libreville.
Reconnu pour sa rigueur, son indépendance et son engagement pour l’émergence d’une Afrique gagnante, Louis Barthélémy Mapangou a consacré sa vie au journalisme et au développement des médias. Après des études approfondies sous l’ancien empire de l’Afrique équatoriale française, il gravit rapidement les échelons au sein de la RTG dans les années 70 avant de devenir Délégué ministériel à l’information.
Avec le ministre Zacharie Myboto, il est à l’origine de la création d’Africa N°1, la première radio africaine de l’histoire, société de droit gabonais associant des capitaux français. Sous sa direction, la radio s’est imposée comme une référence sur le continent et à Paris, devançant des médias internationaux comme RFI ou BBC. En 1987, il devient président du conseil d’administration puis Administrateur Directeur Général, rôle qu’il occupera jusqu’en 2008, avec l’arrivée de la Libye dans l’actionnariat.
Louis Barthélémy Mapangou a également participé à d’importants événements politiques et culturels, notamment le sommet de l’OUA en 1977, et a contribué à l’édition du Mémorial du Gabon. Son ambition a conduit à l’ouverture d’une filiale en Côte d’Ivoire, la SORACI, et au lancement d’initiatives locales comme Africa plus Gabon.
Homme visionnaire, il a porté de nombreux projets d’expansion médiatique, y compris le projet Africa N°2 impliquant 14 pays africains de la zone franc. Même si certains projets sont restés inachevés, son héritage perdure : le studio de la radio Gabon 24 porte désormais son nom, symbole de sa contribution indélébile aux médias africains. Louis Barthélémy Mapangou laisse derrière lui l’image d’un journaliste, d’un dirigeant et d’un bâtisseur passionné, qui a fait rayonner l’Afrique à travers les ondes.

