Le Gabon fait face à une crise énergétique due à la combinaison d’une forte chaleur et d’une faible pluviométrie durant la saison des pluies. Cette situation a entraîné une baisse significative de la production d’électricité, un niveau jamais atteint depuis 2013.
Situées à 81 kilomètres de Libreville, dans le parc du Mont de Cristal, les usines de Kinguélé et Tchimbélé, construites entre 1969 et 1979, ont pour mission d’alimenter la capitale en électricité.
La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) peine à assurer cette mission en raison des effets du changement climatique. Le déficit hydrologique, accentué par les fortes chaleurs du début d’année, a provoqué un assèchement des cours d’eau et une baisse du niveau des réservoirs utilisés pour la production d’électricité. Cette situation perturbe le fonctionnement des installations et réduit la production, obligeant la SEEG à prendre des mesures drastiques.
À l’usine de Tchimbélé, la situation est particulièrement préoccupante. Le niveau d’eau du barrage a considérablement baissé, malgré les efforts de la SEEG pour renforcer les infrastructures. Le nombre de turbines fonctionnant 24h/24 a été réduit afin de rationner la production.
La SEEG a mis en place des solutions palliatives pour tenter de résoudre le problème, mais leur efficacité dépend également de la prise de conscience de la population et de son adoption de gestes d’économie d’énergie.
Les délestages pratiqués par la SEEG permettent à l’entreprise de maintenir un certain niveau de service, mais cette solution n’est que temporaire. Seule la participation active de la population permettra de surmonter cette période de pénurie énergétique.
Fabienne Okome