Face aux interrogations du public concernant les variations de prix des médicaments d’une pharmacie à l’autre, Gabon 24 a interrogé la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), acteur crucial du système de santé, notamment grâce à ses conventions avec les officines.
La CNAMGS met en place des conventions et des partenariats avec les différentes pharmacies pour assurer la prise en charge des médicaments. Dans un contexte récent marqué par des difficultés dans le domaine de la couverture santé, des questions se posent sur la nature de ces conventions et leurs critères d’application.
« Pour les pharmacies, nous avons une convention qui régit le paiement de leurs prestations après vérification des factures soumises au remboursement. Afin de réduire les délais de remboursement, nous avons négocié avec Ecobank une convention tripartite permettant à la banque d’avancer des fonds aux pharmacies », explique Alphonse Assoume Ndong, directeur des prestations sanitaires et sociales par intérim à la CNAMGS.
Il poursuit : « la CNAMGS se charge ensuite de contrôler les prestations soumises au remboursement avant de procéder à une réconciliation pour déterminer si le paiement correspond aux prestations ou s’il y a eu un trop-perçu ».
Bien que la régulation du secteur pharmaceutique relève du ministère de la Santé, de nombreux assurés constatent des écarts de prix entre les pharmacies. « Les pharmaciens s’approvisionnent sur le marché du médicament auprès de différents fournisseurs. Le coût de revient d’un médicament est déterminé en fonction de plusieurs éléments, en concertation avec le ministère de la Santé. Ce coût d’achat peut varier d’un grossiste à l’autre, et le ministère autorise une marge sur l’achat du médicament », précise le directeur.
L’action de la CNAMGS demeure essentielle dans le secteur de la santé. Cependant, une prise en charge efficace des médicaments passe également par une meilleure régulation des prix, dans l’intérêt des assurés.

