À l’occasion de la Journée mondiale de la langue maternelle, le Gabon célèbre ce 21 février 2024, la richesse linguistique qu’il abrite. Cet événement est aussi une opportunité d’évoquer les obstacles à la transmission de ce bel héritage culturel, à l’heure de la restauration des valeurs.
La pratique de la langue maternelle décline dans la société gabonaise, y compris dans les administrations, les écoles et même au sein des familles. Un paradoxe dans un pays qui compte plus de 50 langues ethniques.
La langue ethnique, un véritable tabou dans la société
Chez les jeunes, l’usage de la langue maternelle facilite la compréhension et l’expression. Cependant, de nos jours, de nombreux parents évitent de parler leur langue, par crainte d’être assimilés aux populations des zones rurales. Ce qui engendre une perte des valeurs culturelles.
Dans les administrations, la situation est encore plus alarmante. Sachant que le français est la langue nationale au Gabon, s’exprimer dans sa langue maternelle représente un réel défi pour certains.
Des mesures fortes pour préserver cet héritage
Pour préserver cet héritage culturel et renverser la tendance, il est impératif que les autorités prennent des mesures fortes. L’intégration de l’enseignement des langues maternelles dans les écoles et leur pratique au sein des familles sont plus essentielles. Des campagnes de sensibilisation pourraient également entraîner une prise de conscience collective sur l’importance de cet héritage.