Au Gabon, la réinsertion des détenus est devenue une priorité pour les autorités, conscientes que la préparation à la vie en société après l’incarcération est essentielle pour réduire la récidive et favoriser une réintégration réussie. Divers programmes ont été mis en place pour offrir aux détenus des compétences professionnelles et des opportunités d’autonomisation.
Dans les prisons de Port-Gentil et de Franceville, des ateliers d’artisanat ont été instaurés, permettant aux détenus de s’initier à la vannerie et à la fabrication de sacs à main en cuir, polypropylène, fil tissé, bois et pagne. Ces activités leur offrent des perspectives d’emploi à leur sortie, tout en valorisant le savoir-faire local.
L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a soutenu des formations en agriculture à la prison d’Oyem, permettant aux détenus d’acquérir des compétences agricoles. Cette initiative vise à les rendre utiles, valorisés et mieux préparés à leur réinsertion sociale.
Formations professionnelles et autonomisation
À Port-Gentil, 34 détenus ont bénéficié de formations en électricité, mécanique et coiffure, grâce à une collaboration entre l’Institut de formation professionnelle de Port-Gentil (IFPP) et l’ONG Sifos. L’objectif est de promouvoir leur réinsertion et de lutter contre la récidive en leur offrant des compétences directement utilisables sur le marché du travail.
Des propositions récentes suggèrent que la réinsertion des anciens détenus par le secteur agricole pourrait répondre à deux défis majeurs : offrir une alternative économique aux ex-prisonniers souvent marginalisés sur le marché du travail et renforcer la production locale pour réduire la dépendance alimentaire du pays.
L’inauguration d’une boulangerie à la prison centrale de Libreville en mai 2024, par le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, s’inscrit dans une politique plus large de réinsertion sociale des détenus, visant à leur offrir des compétences professionnelles.
Le Gabon multiplie les efforts pour offrir aux détenus des opportunités de formation et d’emploi, essentielles à leur réintégration sociale. Ces initiatives, bien que prometteuses, nécessitent un soutien continu et une expansion pour répondre aux besoins croissants de la population carcérale et assurer une réinsertion réussie.