L’agriculture a toujours joué un rôle crucial dans le développement économique des nations. Cependant, au Gabon, ce secteur semble souvent relégué au second plan derrière les industries extractives telles que le pétrole et le bois. Pourtant, la valorisation de l’agriculture pourrait offrir des perspectives de croissance significatives au pays.
Le Gabon jouit d’un climat équatorial propice à l’agriculture et dispose de vastes terres arables encore largement sous-exploitées. Les cultures vivrières comme le manioc, la banane plantain et les fruits tropicaux pourraient non seulement couvrir les besoins locaux, mais aussi être exportées. En investissant dans des infrastructures agricoles modernes, en formant les agriculteurs aux techniques de culture durable et en facilitant l’accès au financement, le Gabon pourrait considérablement accroître sa production agricole.
La dépendance excessive aux importations alimentaires rend le pays vulnérable à la volatilité des prix sur les marchés internationaux et à l’insécurité alimentaire. Encourager l’agriculture locale permettrait de réduire ces risques. En produisant localement une plus grande part des denrées alimentaires consommées, le Gabon pourrait non seulement diminuer sa facture d’importation, mais aussi renforcer la résilience de son système alimentaire face aux perturbations extérieures.
Le secteur agricole a le potentiel de devenir un moteur de création d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes en milieu rural. En favorisant l’entrepreneuriat agricole et en soutenant les coopératives locales, il est possible de dynamiser les économies rurales, de réduire la pauvreté et de freiner l’exode rural. Les emplois générés dans l’agriculture pourraient également contribuer à une meilleure répartition des richesses et à la stabilité sociale.
Toutefois, la valorisation de ce secteur agricole au Gabon se heurte à des défis. Les contraintes infrastructurelles, le manque de financements adaptés, la faible mécanisation et les difficultés d’accès aux marchés sont autant d’obstacles à surmonter. Les politiques publiques doivent donc privilégier des solutions innovantes et durables. Des partenariats avec le secteur privé, les organisations internationales et les ONG peuvent également jouer un rôle déterminant dans la transformation agricole du pays.
Modeste Okome