Après l’élection présidentielle de 1993 au Gabon, fortement contestée par la population, les autorités gabonaises ont cherché des solutions pour apaiser le climat politique, économique et social du pays. Dans ce contexte, une importante réunion s’est tenue à Paris, en France, du 5 au 27 septembre 1994. Cette réunion a abouti à ce que l’on appelle les « Accords de Paris ».
Préserver la paix et l’unité nationale, promouvoir un État de droit, sauvegarder les acquis de la conférence nationale de 1990, et trouver des solutions pour améliorer l’organisation des élections au Gabon suite aux contestations des résultats de la présidentielle de 1993, tels étaient les principaux sujets abordés lors des Accords de Paris en 1994.
Les politiciens présents à cette réunion ont proposé plusieurs mesures, notamment rendre la justice gabonaise plus indépendante et efficace, renforcer l’autorité de l’État, garantir le respect du statut des leaders politiques, financer les partis politiques légalisés et représentés au Parlement, promouvoir l’éthique journalistique, assurer un accès équitable aux médias publics pour tous les partis politiques, établir un calendrier électoral adapté aux nécessités actuelles, contribuer au redémarrage de l’économie nationale, et plus particulièrement réorganiser l’élection de 1993, réviser le code électoral, et réécrire la constitution.
Des suggestions somme toute importantes mais qui n’avaient pas toutes été appliquées selon plusieurs personnalités politiques gabonaise, dont Paul Mba Abessole, président du Rassemblement pour le Gabon (RPG) qui pense que « les accords de Paris sont une honte. Il serait préférable de ne même pas en parler. Car, ils n’avaient produit aucun résultat positif. »
Face aux échecs des précédentes concertations politiques au Gabon, les autorités de la transition ont décidé de convoquer un Dialogue national inclusif, qui se tiendra du 2 au 30 avril 2024. L’objectif est de corriger les erreurs du passé et de trouver des solutions durables pour redorer l’image du Gabon et améliorer les conditions de vie des populations, à travers des propositions émanant de l’ensemble des citoyens.
Frey Demba