La consommation d’aliments avariés est une cause majeure d’intoxication alimentaire, un problème de santé publique mondial qui affecte des millions de personnes chaque année. Les récentes descentes des autorités sur le terrain interrogent sur les conséquences de cette pratique.
Une intoxication alimentaire résulte de l’ingestion d’un ou plusieurs aliments contaminés par des bactéries, des virus, des parasites ou des toxines. Consommer des aliments avariés représente donc un réel danger pour la santé, avec des conséquences qui peuvent être graves et dépasser les simples troubles digestifs passagers.
« Les produits avariés sont des produits contaminés par des bactéries qui, une fois dans l’organisme, causent des dommages au niveau du tube digestif. On retrouve, par exemple, la salmonelle dans les œufs, la listériose dans le lait et les produits laitiers, le botulisme (causé par Clostridium botulinum) dans les conserves, et des parasites tels que le ténia », explique le docteur Damas Ngouatah, nutritionniste au CHU Jeanne Ebori.
Dans les 24 heures suivant la consommation d’aliments avariés, les premiers symptômes peuvent apparaître : « Généralement, on observe de la fièvre, de la fatigue, parfois des insomnies, des sueurs froides, des maux de ventre et des diarrhées. Bien que ces symptômes soient souvent bénins, ils peuvent se compliquer et entraîner des étourdissements, voire un coma dans les cas les plus graves », souligne le nutritionniste.
Des mesures préventives simples peuvent réduire les risques : « Il est crucial de respecter les dates limites de consommation, de maintenir la chaîne du froid, de laver soigneusement les aliments destinés à être consommés crus et d’éviter de recongeler des aliments décongelés », conclut le docteur Ngouatah.
Bien que ces précautions puissent paraître évidentes, elles sont essentielles pour prévenir les complications. Il est important de souligner que les cas d’intoxication alimentaire liés à la consommation d’aliments avariés sont en augmentation dans les structures sanitaires.