Le gouvernement gabonais passe à l’action pour mieux encadrer le secteur des jeux de hasard.
Le mercredi 5 mars 2025, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Herman Immongault, a présidé une réunion plénière de la Commission supérieure des jeux de hasard (CSJH). L’objectif : faire le point sur la régulation de ce secteur et imposer un cadre plus strict aux opérateurs.
Lors de cette session, le constat a été sans appel. Sur les neuf sociétés opérant dans le domaine des jeux de hasard au Gabon, une seule respecte la législation en vigueur. Les autres évoluent dans un flou juridique qui prive l’État d’une part conséquente des flux financiers générés par ce marché.
Face à cette situation, la commission a décidé d’agir fermement en accordant un délai d’un mois à compter du 6 mars aux opérateurs pour se conformer à la loi. Passé ce délai, des sanctions tomberont.
Un enjeu de souveraineté pour l’État
Herman Immongault a rappelé que les jeux de hasard ne sont ni un simple commerce ni un service comme un autre. Leur régulation est essentielle pour préserver l’ordre public, assurer la sécurité et protéger la population, notamment les mineurs.
Dans cette optique, la commission a proposé la mise en place d’un agrégateur sous contrôle étatique. Ce dispositif permettrait à l’État de récupérer la mainmise sur le secteur, à l’instar des modèles appliqués dans plusieurs pays où le monopole des jeux de hasard est une prérogative publique.
Le cadre légal des jeux de hasard au Gabon distingue trois grandes catégories : les casinos, loteries et machines à sous, les paris sur les courses hippiques et ceux en ligne. Ces différentes activités, bien qu’encadrées par des textes, nécessitent un contrôle plus strict pour éviter les dérives et garantir que les bénéfices issus de ce secteur profitent à l’économie nationale.
Avec ces nouvelles directives, le gouvernement envoie un message clair : les jeux de hasard doivent désormais se conformer aux règles ou disparaître du paysage économique gabonais.