Alors que « Novembre Bleu » s’est achevé, c’est un signal d’alarme strident qui a résonné à la Cathédrale Sainte Marie et à la paroisse Saint Pierre, le samedi 29 novembre 2025. Face à l’inertie et au tabou qui entourent la santé des hommes, les deux communautés catholiques ont pris les devants. Leur message est clair : la vie, même menacée, est un sacerdoce que l’on ne peut abandonner aux statistiques.
Les deux paroisses ont ainsi clôturé le novembre bleu par une journée de sensibilisation exemplaire, réaffirmant le rôle essentiel de la société civile en soutien à la vision présidentielle pour une meilleure santé publique. Interrogé, le curé de la paroisse Sainte Marie, l’abbé Jean Davy Ndangha Mbome Ndong a écarté toute idée de phénomène de mode. « Ce n’est pas une tendance, ce n’est pas un buzz, c’est vraiment une cause qui tient à cœur à toutes les communautés humaines. L’église ne peut pas rester indifférente », a-t-il déclaré.
La journée est un appel à l’action. Après la prière, un urologue et un néphrologue ont éclairé l’assistance sur les symptômes et les étapes du dépistage. L’objectif était d’inciter les hommes à se mobiliser et consulter. La clôture s’est faite par un mini-marathon symbolique, une injonction concrète à adopter les bons gestes de prévention : activité physique et hygiène de vie.
L’événement a transformé la communauté en un corps actif, déterminé à ne plus se laisser vaincre par l’ignorance. Chaque participant, honoré par une médaille d’encouragement, est appelé à devenir une « lumière qui va éclairer les autres », afin que la peur et les tabous ne soient plus des boucliers pour la maladie. Le message délivré en conclusion est celui d’une responsabilité fondamentale, « Nous les invitons à prendre en main, en charge, leur santé ».
L’objectif de cette mobilisation n’est pas d’organiser un événement de plus, mais de faire de chaque participant un exemple. Car le cancer ne reculera pas face à l’indifférence ou aux traditions. Il ne cédera que face à la prévention, à l’activité physique, et au courage de briser le silence. L’Église a fait sa part. Reste à savoir si la communauté des hommes entendra cet appel à la vie.

