Le secteur de la santé au Gabon est l’une des priorités des autorités de la transition. La réouverture des Écoles provinciales de santé et la construction et la réhabilitation de plusieurs centres de santé à l’intérieur du pays, sont autant d’actions pour galvaniser ledit secteur. Pourtant, les attentes sont encore nombreuses et plusieurs chantiers sont attendus, parmi ceux-ci la mise à disponibilité des consommables.
Les consommables sont nécessaires à la plupart des traitements, procédures, et même à la recherche médicale. Cependant ces produits, qui interviennent au début de la chaîne de traitement du patient, sont souvent en rupture dans les structures hospitalières.
Alors que les hôpitaux parlent d’un manque de moyens leur permettant de s’approvisionner efficacement, la Caisse nationale d’assurance maladie et de Garantie sociale (CNAMGS), elle, ne couvre pas le remboursement de ces produits, à l’exception du kit de dérivation ventriculaire. L’on se retrouve alors avec des cas où les patients sont obligés de fournir eux-mêmes le coton, le sparadrap, les compresses, ou encore les gants.
Interrogée sur la question, le Dr Lyne Kouajip Epse Hazoumé, pharmacienne à la CNAMGS déclare « une commission sera mise en place dans peu de temps pour évaluer ce qui pourra être pris en charge comme consommable, et vous retrouverez ces produits dans la nouvelle liste des médicaments édition 2025 ».
Pour le Pr. Jean François Meye, directeur général du CHU Jeanne Ebori , les solutions sont simples, à cet effet il indique qu’il faudrait « qu’on mette de l’argent dans les hôpitaux… L’hôpital est un lieu de fonctionnement qui a besoin de ressources humaines, techniques et financières. Il faut mettre de l’argent dans les hôpitaux pour qu’ils puissent fonctionner de façon optimale et ne manquer de rien. »
Alors que le bien être des populations est au centre des préoccupations du CTRI, les autorités de la transition sont appelées à se pencher sur cette question avec diligence, afin d’améliorer le traitement pour les patients.