Au Gabon, le lien familial peut parfois se transformer en entrave à la justice. Lorsqu’un enfant commet un crime et que ses parents cherchent à le protéger en le cachant, en entravant les enquêtes ou en faisant obstruction, leur posture, bien que motivée par l’amour, peut basculer dans la zone de la complicité pénale.
Les parents dont les enfants commettent un crime ne peuvent pas être tenus pénalement responsables de leurs actes. En effet, l’article 22 du Code pénal gabonais stipule que : « Nul n’est responsable pénalement que de son propre fait. » Autrement dit, personne ne peut être condamné pour un délit commis par un autre, à moins d’y avoir participé directement ou d’avoir apporté une aide décisive. Cette disposition rappelle que la responsabilité pénale est personnelle, tout en soulignant le délicat équilibre entre la protection de la famille et le respect de la justice.
Le cadre légal spécifique au Gabon
« Au Gabon, celle-ci commence dès l’âge de 13 ans pour certains actes graves, conformément à la loi n° 39/2010 du 25 novembre 2010. » À de nombreuses occasions, certains parents ont aidé leurs enfants à échapper à la justice. Dans certains milieux, il est courant que, lorsqu’un enfant commet un délit, ses parents l’envoient dans une autre région du pays pour le soustraire aux poursuites judiciaires. « Le fils de ma voisine a brisé une bouteille sur la tête de mon fils. Lorsque je suis allé porter plainte, elle a fait partir l’enfant dans son village. », a déclaré Henri Mouele, père de famille. D’autres vont plus loin en détruisant des preuves, en mentant aux enquêteurs ou en fournissant un refuge à leur enfant pour éviter qu’il ne soit condamné.
Dans certaines situations, même si c’est l’enfant qui a commis le crime, le rôle du parent peut parfois être mis en lumière et examiné. Pour de nombreux parents, le désir de protéger leur enfant dépasse souvent le strict respect de la loi. « Cet enfant n’en était pas à son coup d’essai, mais chaque fois qu’on en parlait, sa mère se mettait toujours sur la défensive », a révélé le père de famille.
Ils agissent par loyauté, par peur, par honte, ou simplement par crainte du regard des autres. Pourtant, cet instinct naturel se heurte à une vérité incontournable : nous sommes tous égaux devant la loi. La société gabonaise se trouve ainsi confrontée à un dilemme délicat, partagé entre le besoin de préserver la cellule familiale et l’impératif de garantir que la justice s’applique de manière équitable pour tous.
Au Gabon, les parents ne sont pas automatiquement tenus pénalement responsables des infractions commises par leurs enfants. Cependant, dès qu’ils jouent un rôle actif pour protéger leur enfant de manière illégale ou l’aider à échapper à la justice, leur comportement peut être considéré comme de la complicité.
 
			 
			
 
									 
					 
					

