Le Gabon a entrepris en 2024 une série de réformes significatives pour améliorer l’accès aux soins de santé, notamment en renforçant la médecine de proximité. Ces initiatives visent à garantir que chaque citoyen, quel que soit son lieu de résidence, puisse accéder aux services de santé de qualité.
L’adoption du Plan national de développement sanitaire 2024-2028 (PNDS) et de la Politique nationale de santé 2024-2034 (PNS) a jeté les bases d’une organisation plus efficace des services de santé. Ces documents stratégiques traduisent l’engagement du gouvernement à répondre aux besoins sanitaires de la population.
La réhabilitation des Écoles Provinciales de Formation en Action Sanitaire et Sociale (EPFASS) à Mouila, Makokou et Oyem, fermées depuis plus de deux décennies, annonce également la volonté des autorités de former un personnel de santé qualifié pour desservir les zones reculées. Parallèlement, un programme de redéploiement des professionnels de santé a été mis en place pour mieux couvrir les zones à forte densité et les régions isolées.
Dans le cadre du Projet national d’appui au secteur santé (PASS2), financé par l’Agence française de développement (AFD), le gouvernement a lancé une vaste opération de modernisation des équipements médicaux destinés aux structures sanitaires provinciales. Cette initiative vise à renouveler et améliorer les plateaux techniques pour répondre aux besoins croissants des populations.
Pour garantir des soins plus accessibles, des ambulances ont été déployées dans les structures sanitaires qui n’en disposaient pas encore. La mise en place d’une chaîne de froid dédiée à la conservation des vaccins et le renforcement des plateaux techniques témoignent également de l’attention portée à la qualité des soins.
Sous l’impulsion du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, plus de 1400 professionnels de santé ont été recrutés et mis en solde, renforçant ainsi les effectifs disponibles. La réouverture du Centre de Santé d’Ambowé à Libreville et la remise à neuf de celui de Zogogoane à Oyem, pour ne citer que ceux-là, symbolisent la volonté des autorités de rapprocher les services essentiels des citoyens.
Malgré ces avancées, des disparités significatives subsistent entre les zones urbaines et rurales en matière d’accès aux soins. Les populations rurales sont particulièrement touchées par le manque de personnel soignant qualifié et l’absence de médicaments dans les dispensaires villageois. Ces inégalités entravent l’accès équitable aux services de santé pour tous les Gabonais.
Vers une couverture sanitaire plus inclusive
Le défi pour l’année 2025 sera d’assurer la durabilité des efforts entrepris, en consolidant les acquis pour offrir à chaque Gabonais un accès équitable à des soins de qualité, quel que soit son lieu de résidence. Les autorités de transition déploient des moyens pour réduire les disparités entre les zones urbaines et rurales, notamment en renforçant la formation et le déploiement du personnel de santé dans les régions éloignées, et en améliorant l’approvisionnement en médicaments des structures sanitaires rurales.
In fine, bien que des progrès notables aient été réalisés en 2024 pour rapprocher les soins des populations, il est essentiel de continuer à concentrer les efforts sur la réduction des inégalités d’accès aux services de santé entre les zones urbaines et rurales. La poursuite des réformes et des investissements dans la santé de proximité demeure une priorité pour les autorités gabonaises en 2025. Gageons que les réformes engagées se poursuivent avec la même détermination, dans l’objectif de bâtir un système de santé plus inclusif et résilient.