Au Gabon, de nombreux couples sérodiscordants où un seul partenaire est porteur du VIH rencontrent encore des difficultés lorsqu’ils souhaitent concevoir un enfant, principalement en raison d’un manque d’information.
Pourtant, les avancées scientifiques et le principe « Indétectable = Intransmissible » (I=I) ont profondément changé la donne. Une personne vivant avec le VIH qui suit correctement un traitement antirétroviral et maintient une charge virale indétectable ne transmet pas le virus à son partenaire séronégatif, même lors de rapports sexuels non protégés.
L’insuffisance d’information alimente toutefois les polémiques, les préjugés et parfois même des mythes, créant de nouveaux défis pour ces couples. « Depuis le début de ma grossesse, mon petit ami refuse que sa famille vienne séjourner chez nous, par crainte que quelqu’un tombe sur un document mentionnant mon statut sérologique et porte un jugement négatif sur moi », a déclaré une anonyme.
Afin de les soutenir dans leur projet parental, les services de santé proposent un accompagnement médical et psychologique adapté. Le soutien psychologique joue un rôle clé dans l’évolution des mentalités et dans l’acceptation au sein du couple. Il est particulièrement bénéfique pour le partenaire séronégatif, souvent confronté à de nombreuses inquiétudes.
Sur le plan médical, la prise régulière de traitements antirétroviraux (ARV) permet d’atteindre une charge virale indétectable, condition essentielle pour envisager sereinement une conception. Il est également primordial que le partenaire vivant avec le VIH ne présente aucune autre infection sexuellement transmissible (IST).

