En Gambie, les députés sont appelé à voter lundi 18 mars, une loi pour ramener l’excision dan le pays. Une loi qui avait été abolie depuis 2015, par l’ancien Président Yahya Jammeh.
Après le vote des députés lundi, la Gambie deviendrait le premier pays d’Afrique de l’ouest à abroger la loi interdisant l’excision. Pour les défenseurs des droits des femmes, tels que, Jaha Dukureh, fondatrice de Safe Hands for Girls, un groupe gambien qui lutte pour la suppression de l’excision, cette étape va probablement permettre aux autorités gambiennes d’annuler plusieurs autres lois protégeant la gent féminine, c’est le cas du mariage des mineurs et des violences domestiques. Selon elle, ces pratiques ne relèvent pas de la religion, mais plutôt du contrôle absolu sur le genre feminin.
Plusieurs personnes se sont réunies devant le parlement gambien, pour manifester contre l’adoption de cette loi avant qu’elles ne soient dispersées par les forces de l’ordre.
Si cela semble être un supplice pour les femmes, les conservateurs religieux qui soutiennent le projet de loi y voient un moyen de conserver et préserver la pureté, les normes et les valeurs culturelles du pays. Bien que provoquant de graves hémorragies, voir la mort chez certaines femmes, l’organe islamique suprême de la Gambie définit la pratique comme étant « l’une des vertus de l’islam ».
Selon les Nations unies, plus de la moitié des femmes et filles âgées entre 15 et 45 ans ont subis l’excision en Gambie. Au cours des huit dernières années, 30 millions de femmes dans le monde sont passées par cette dure étape. Pourtant, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) précise qu’ »aucun texte religieux ne promeut ni ne tolère les mutilations génitales féminines ».
Frey Demba

