Le tabac est l’un des plus grands défis de santé publique. Si partout dans le monde des mécanismes sont mis en place pour limiter sa consommation, le constat est qu’en Afrique, elle augmente d’année en année. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a révélé qu’il y avait plus de 73 millions de consommateurs de tabac sur le continent en 2018.
En Afrique, la consommation de tabac ne cesse de croître. En effet, l’OMS recensait déjà, dans les années 2000, 64 millions de fumeurs. Un chiffre qui a considérablement augmenté, dans son dernier rapport publié en 2018 qui rapportait que le continent africain abrite un peu plus de 73 millions de fumeurs.
Un constat accablant aujourd’hui, la cigarette, longtemps perçue comme un objet de luxe peu présent sur le continent africain, est devenue un objet culturel et social pour la jeunesse, soit plus d’un adolescent sur dix consomme des produits à base de tabac.
Cette augmentation est en partie due à une production accrue des produits du tabac et à une commercialisation agressive de la part de l’industrie du tabac sur le continent.
En dépit des produits à base de tabac importés par les vendeurs, l’Afrique est aussi devenue une terre de culture et de production de ce produit qualifié de néfaste pour l’organisme par les experts sanitaires.
Ainsi, durant le 31 mai, qui marque la Journée mondiale sans tabac, l’OMS met un accent particulier sur les cultivateurs et les producteurs de tabac. La culture et la production de tabac, en plus de s’attaquer à notre organisme, aggravent l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, car elle détruit les écosystèmes, appauvrit les sols, souille les eaux et pollue l’environnement.
Fabienne Okome

