Lors du Conseil des ministres qui s’est tenu le vendredi 30 mai 2025, présidé par le Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, une décision majeure a été rendue publique : l’arrêt total des importations de poulets de chair à partir du 1er janvier 2027. Une mesure qui vise à renforcer la souveraineté alimentaire du Gabon et à stimuler la production locale.
Cette décision, qui marque un tournant décisif dans la volonté de restructuration du tissu économique et agricole du pays, vise à : « redonner toute sa place à la production avicole nationale, à stimuler l’investissement agricole, à réduire la dépendance alimentaire et à renforcer la balance commerciale ». L’initiative a aussi pour objectif de contribuer à la baisse du chômage dans le pays en favorisant « l’émergence d’un tissu d’emplois ruraux ».
Dans le souci d’améliorer les conditions de vie des populations, le Président de la République a instruit son gouvernement de créer, dans les plus brefs délais, une centrale d’achat dédiée à l’approvisionnement du marché national. « Cette structure publique aura pour mission d’approvisionner le marché national en produits essentiels à des prix maîtrisés, de réduire la spéculation et d’assurer une distribution équitable sur tout le territoire », souligne le communiqué du Conseil des ministres.
Cette nouvelle entité vise à lutter contre la vie chère et à améliorer concrètement le pouvoir d’achat des ménages gabonais et « permettra également de constituer des stocks stratégiques, garants de la résilience nationale face aux aléas ». Actuellement, le marché national est largement approvisionné par des importations de produits provenant de pays partenaires, représentant plus de la moitié de la consommation locale. Cette dépendance expose le pays à des chocs extérieurs et nuit à l’émergence du secteur agricole local.
La décision du chef de l’État intervient dans un contexte marqué par une inflation qui impacte directement les foyers, en particulier les plus modestes. Conséquemment, « un plan opérationnel détaillé devra être présenté dans un délai de 45 jours par les ministres en charge de l’Économie et du Commerce ». L’objectif est d’assurer une montée en puissance progressive de la production locale afin de répondre efficacement à la demande nationale dès l’entrée en vigueur de l’interdiction.
Cette mesure s’inscrit dans une dynamique plus large de relance économique par la valorisation des ressources locales, la création d’emplois et la réduction des importations non essentielles. Elle marque également une nouvelle orientation de la gouvernance vers une économie productive et résiliente.