Réunis le dimanche 2 juin 2024 au sein de l’Opep+, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés ont décidé de prolonger la plupart de leurs accords de réduction de la production de pétrole brut jusqu’en 2025.
Cette résolution, au-delà de ce que le marché anticipait, vise à soutenir les cours dans un contexte de demande mondiale atone et de concurrence de l’offre en provenance des États-Unis.
Le baril de pétrole se négocie actuellement autour de 80 dollars, un tarif jugé insuffisant par de nombreux pays membres de l’Opep+ pour équilibrer leur budget.
Depuis 2022, l’Opep et ses alliés, dont le principal est la Russie, ont décidé de couper dans leur production pour faire remonter les cours pétroliers. Ils la réduisent actuellement de 5,86 millions de barils par jour, soit environ 5,7 % de la demande mondiale.
Une première partie de cette réduction porte sur 3,66 millions de barils/jr et devait expirer fin 2024. Une seconde partie consiste en des réductions volontaires par huit membres de l’Opep+ portant sur 2,2 millions de barils/jr jusqu’à fin juin 2024.
Le 2 juin 2024, les pays de l’Opep+ se sont entendus afin de prolonger la première partie d’un an, jusqu’à fin 2025. La deuxième de trois mois, jusqu’en fin septembre 2024, quant à elle, sera ensuite progressivement supprimée sur un an, entre octobre 2024 et fin septembre 2025.
L’Algérie, l’Irak, le Kazakhstan, le Koweït, Oman, la Russie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont les pays qui procèdent à des réductions volontaires pour un total de 2,2 millions de barils/jr.
Selon des sources de l’Opep+, l’Arabie saoudite, premier producteur et chef de file de facto de l’Opep, a œuvré en coulisses pendant les jours précédant cette réunion pour faire converger toutes les positions.
Melissa Brenth Mfono