La renationalisation de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) s’inscrit dans le cadre d’un plan global de l’État, qui souhaite reprendre le contrôle des secteurs stratégiques du pays. Cependant, l’histoire a montré les limites de la gestion publique. Quelles sont les garanties que ces entreprises ne retomberont pas dans les errements du passé ?
Ce 30 décembre 2024, l’État gabonais a officiellement repris le contrôle de 63 % des parts de la SNBG. Cette rétrocession marque une étape supplémentaire dans la stratégie de reconquête de ses parts dans les entreprises évoluant dans les principaux secteurs stratégiques que sont le transport, l’agriculture, le pétrole et, désormais, le secteur forêt-bois.
Cette restauration de la souveraineté économique du Gabon dans divers domaines ne perd pas de vue les raisons ayant conduit à la cession de certaines de ces entreprises par le passé. Parmi celles-ci, on peut citer la mauvaise gestion, le manque de rentabilité, la corruption, mais plus globalement le contexte économique international dont le pays est tributaire des fluctuations. L’absence de l’État dans ces principales unités de production a eu pour conséquence une hausse du chômage endémique et la perte de ressources importantes au profit d’une minorité.
Avec l’arrivée du CTRI, la renationalisation des entreprises stratégiques vise d’abord à augmenter la capacité de création d’emplois. Ensuite, elle vise à augmenter les ressources de l’État grâce aux profits générés et enfin à limiter la fuite des capitaux. Pour ce faire, le changement dans la gouvernance est au centre du projet.
La récente valse de plusieurs dirigeants d’entreprises publiques impliqués dans des scandales financiers, notamment à la CNAMGS, GOC et la Poste, démontre un changement de paradigme dans la gouvernance des entreprises publiques.

