Au Togo, les députés ont approuvé, vendredi 19 avril 2024, la fin du suffrage universel direct pour une transition au régime parlementaire à seulement dix jours des élections législatives.
Le climat politique est très tendu dans le pays après l’adoption d’une nouvelle constitution qui met un terme au suffrage universel direct au profit d’un régime parlementaire.
À dix jours des élections législatives, la nouvelle constitution a été adoptée à l’unanimité, soit 87 voix sur 87 par les députés togolais. Désormais, le président de la République sera élu pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois.
En plus du changement de régime, cette nouvelle constitution apporte la création d’un poste de président du Conseil des ministres, une autorité étendue sur la gestion gouvernementale pour un mandat de six ans. Ce changement signifie un transfert de pouvoirs du chef de l’État au président du Conseil des ministres, qui deviendra le représentant de la République togolaise à l’étranger et dirigera le pays dans sa gestion quotidienne.
La date des élections a été repoussée plusieurs fois au Togo, à la suite de la lecture de la loi de la révision constitutionnelle votée le 25 mars en vue d’une nouvelle délibération de l’Assemblée nationale. Une loi contestée et qualifiée de coup d’État institutionnel par l’opposition qui a été empêchée de toute manifestation.
Les élections initialement prévues pour le 7 avril se dérouleront le 29 avril 2024. La nouvelle Constitution devrait être promulguée par le chef de l’État.
MMP