Alors que le Congrès national africain (ANC) est en difficulté depuis les élections générales qui se sont tenues le 29 mai dernier en Afrique du Sud, plusieurs partis politiques s’apprêtent à former une coalition. Une situation qui met à mal la formation politique au pouvoir depuis 30 ans.
Plusieurs partis politiques sud-africains ont entamé, vendredi 30 mai, des négociations pour une éventuelle formation d’une coalition. La situation intervient dans une période où l’ANC est sur le point de perdre la majorité au cours des élections générales de mercredi dernier.
C’est la première fois, depuis une trentaine d’années, que le parti de Nelson Mandela traverse une période aussi difficile. Il y a deux jours, les électeurs sud-africains n’ont pas hésité à sanctionner l’ANC dans les urnes, si l’on en croit les résultats publiés.
Les résultats de plusieurs bureaux de votes précisent que l’ANC a obtenu 42,3 % des voix en 2024, contre 57,5 % lors des élections nationales de 2019. Si une coalition ne fait pas partie des plans principaux de l’ANC qui veut à tout prix gagner la majorité, le parti pense utiliser cette carte en cas de contrainte. C’est ce qu’a expliqué, le 30 mai dernier, Gwede Mantashe, le président de l’ANC.
Plusieurs personnalités, notamment des hommes d’affaires et des investisseurs, sont inquiets quant à la possibilité qu’une alliance soit créée entre l’ANC et l’EFF.
L’ANC a enchaîné des victoires depuis le vote historique de 1994, une année qui a marqué la fin de l’apartheid. Cependant, la gouvernance du pays au cours des dernières années a été très critiquée. Selon plusieurs sud-africains, celle-ci a favorisé la stagnation de l’économie, l’augmentation du taux de chômage, de la pauvreté et la détérioration des infrastructures.
Frey Demba